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jeudi 20 janvier 2022

Des lauréats de prix Nobel demandent la libération immédiate de deux étudiants primés

 CSDHI – Dans une lettre commune adressée au Secrétaire général des Nations Unies et au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, un groupe de lauréats du prix Nobel et de chercheurs universitaires a demandé la libération immédiate des deux étudiants Ali Younesi et Amirhossein Moradi.

Les signataires de la lettre, publiée mardi 18 janvier, ont demandé au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi qu’à Michelle Bachelet, Haute Commissaire des Nations unies aux droits humains, de faire tous les « efforts pratiques et possibles » pour la libération des prisonniers politiques, en particulier Amir Hossein Moradi et Ali Younesi.

La lettre indique qu’Ali Younesi et Amir Hossein Moradi, sont en détention arbitraire depuis avril 2020. Ils subissent des actes de torture mentale et physique et à d’autres formes de mauvais traitements, tels que des aveux forcés.

En décembre 2021, l’agence de presse Fars, affiliée aux pasdarans publiait une vidéo des aveux forcés des deux étudiants. La publication de la vidéo a suscité des réactions de la part de militants et de certaines organisations de défense des droits humains, notamment un avertissement d’Amnesty International.

La lettre est signée par dix personnalités universitaires de premier plan. Il y a notamment le professeur Noam Chomsky et six lauréats du prix Nobel, dont Randy Schekman, lauréat du prix Nobel de physiologie en 2013, et Barry Barish, lauréat du prix Nobel de physique en 2017.

Des agents du régime ont arrêté Younesi et Moradi le 10 avril 2020.

Ali Younesi a remporté une médaille d’or à l’Olympiade internationale d’astronomie en 2016 après avoir remporté une médaille d’argent à l’Olympiade nationale d’astronomie d’Iran en 2015. Amir Hossein Moradi a remporté une médaille d’argent aux Olympiades nationales d’astronomie d’Iran en 2016.

Le 5 mai 2020, le porte-parole du pouvoir judiciaire, Gholam-Hossein Esmaili, a accusé Moradi et Younesi d’établir des contacts avec l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (MEK). Il a affirmé que des agents avaient trouvé des « articles explosifs » à l’intérieur de leurs maisons.

Lors de sa conférence de presse du 5 mai, le porte-parole du pouvoir judiciaire a affirmé que « l’un des membres de la famille des étudiants (Younesi) avait été membre du MEK ».

Younesi et Moradi ont subi des pressions et des tortures pendant les interrogatoires pour les forcer à faire des « aveux » à la télévision et accepter les allégations fabriquées contre eux.

Source : Iran HRM

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