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lundi 3 janvier 2022

Un prisonnier politique iranien en grève de la faim meurt en détention

 CSDHI – Le prisonnier politique iranien Adel Kianpour est mort samedi après une semaine de grève de la faim. Durant celle-ci, ils n’ont reçu aucun de soins médicaux dans la prison d’Ahwaz, dans la province du Khouzistan.

En grève de la faim depuis le 25 décembre 2021

Le prisonnier politique Adel Kianpour avait entamé une grève de la faim depuis le 25 décembre 2021. Il protestait contre le fait qu’on lui refuse le droit à une procédure régulière. M. Kianpour exigeait une permission de sortie. Il réclamait aussi son transfert dans un quartier politique.

L’Organisation des droits humains d’Ahwaz a déclaré qu’en négligeant son état de santé, les autorités pénitentiaires ont causé sa mort.

Adel Kianpour a été arrêté par les forces de sécurité d’Ahwaz en août 2020, à son retour en Iran. Les agents du régime l’ont transféré au centre de détention du département du renseignement de la ville. Il n’a pas eu le droit de s’entretenir avec un avocat pendant son interrogatoire.

Il purgeait une peine de trois ans de prison pour « diffusion de propagande contre l’État » et trouble de l’opinion publique dans l’intention de perturber la sécurité nationale. »

La mère d’Adel Kianpour a subi un accident vasculaire cérébral après l’emprisonnement de son fils. Celle-ci a publié une vidéo sur les médias sociaux en octobre 2021. Elle déclarait alors que les accusations portées contre son fils étaient « fausses ».

Il avait contracté la Covid-19

Elle a déclaré que lors de sa dernière visite à son fils, le 2 octobre 2021, elle a découvert qu’il avait contracté la Covid-19. Il se trouvait dans un état grave parce qu’on lui refusait tout traitement médical.

Le prisonnier politique a contracté la Covid-19 en septembre 2021. Toutefois, la seule chose que les autorités pénitentiaires ont fait pour lui, c’est de l’emmener dans un service de quarantaine où il n’y avait aucun soin médical.

S’adressant au chef du pouvoir judiciaire iranien, M. Kianpour avait auparavant déclaré dans un message audio diffusé depuis la prison : « M. Ejei, vous avez dit que toute personne se trouvant à l’étranger devait rentrer au pays et que nous l’aiderions à revenir à la vie. Vouliez-vous dire la vie en prison ? « Nous n’oublions ni ne pardonnons de tels comportements. »

Un habitude des mollahs iraniens

Ce n’est pas la première fois qu’un prisonnier politique perd la vie, à la suite d’une grève de la faim et de la négligence des agents pénitentiaires.

Vahid Sayadi Nasiri était un militant politique emprisonné pour ses messages sur les médias sociaux. En décembre 2018, il est mort après une grève de la faim de 60 jours. La justice des mollahs l’avait accusé d’avoir insulté le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et d’autres infractions.

Le militant avait demandé son transfert d’une unité de haute sécurité d’une prison de la ville de Qom vers un autre lieu.

Les prisonniers iraniens doivent recourir à la grève de la faim et à des manifestations mettant leur vie en danger, notamment en se cousant les lèvres et les yeux et en s’immolant, pour faire entendre leur voix.

Source : Iran HRM

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