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mercredi 16 février 2022

La citoyenne bahaïe Saba Sefidi reste détenue après un mois de détention

 CSDHI – La famille de Saba Sefidi, citoyenne bahaïe, s’est renseignée à plusieurs reprises sur son statut. Malgré leurs efforts, la famille n’a toujours pas reçu d’informations sur les raisons de l’arrestation de Mme Sefidi, son état de santé et le lieu où elle se trouve. Depuis son arrestation il y a 33 jours, la citoyenne bahaïe est toujours en détention. Aucune autre information n’est disponible.

La citoyenne bahaïe a été arrêtée le 11 janvier 2022, après s’être présentée devant la branche 2 du bureau du procureur d’Evine.

Étant donné que les autorités judiciaires de la branche 2 du bureau du procureur d’Evin et les agences de sécurité n’ont fourni aucune information, la famille de la citoyenne bahaïe est très préoccupée.

Depuis son arrestation, la citoyenne bahaïe n’a eu que quelques brefs contacts avec sa famille.

En Iran, les citoyens bahaïs sont privés des libertés liées aux croyances religieuses. Cependant, en vertu de l’article 18 de la Déclaration universelle des droits humains et de l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, toute personne a le droit à la liberté de religion et de concersion en fonction de ses convictions. En outre, toute personne a la liberté de la professer individuellement ou collectivement, publiquement ou en secret.

Selon des sources non officielles, il y a plus de 300 000 citoyens bahaïs en Iran. Cependant, la constitution iranienne ne reconnaît que l’islam, le christianisme, le judaïsme et le zoroastrisme. Comme leur foi n’est pas reconnue en Iran, les droits des bahaïs sont systématiquement violés au cours des dernières années.

Il faut noter qu’en Iran, les citoyens bahaïs sont victimes de persécutions et de discriminations systématiques. Le régime au pouvoir en Iran ne reconnaît pas la religion et les rituels bahaïs.

Au cours des dernières années, les autorités iraniennes ont privé de nombreux citoyens bahaïs de leur éducation, ou elles ont fermé leurs entreprises.

Pour faire pression sur la communauté bahaïe, le régime iranien a voulu qu’elle enterre ses défunts au cimetière de Khavaran. Les représentants du régime ont empêché l’enterrement des bahaïs décédés dans le cimetière de Golestan Javid. Khavaran est le lieu documenté des massacres des années 1980 en Iran.

Iran Human Rights Monitor, tout en exprimant son inquiétude quant à la persécution des minorités religieuses en Iran, porte cette question à l’attention du rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de croyance.

Source : Iran HRM

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