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mardi 22 février 2022

L’absence de séparation des délits accroît la pression sur les prisonnières politiques

 CNRI Femmes – Les responsables de la sécurité et des prisons augmentent la pression sur les prisonnières politiques en Iran en ne respectant pas la séparation des délits. Ces derniers jours, les prisonnières politiques Saba Kord Afshari et Forough Taghipour, à la prison de Qarchak à Varamine, et Maryam Akbari Monfared, à la prison de Semnan, ont subi des pressions, notamment des passages à tabac et la privation de soins médicaux.

Saba Kord Afshari

Saba Kord Afshari a été battue le dimanche 20 février 2022 par une des détenues accusées de délits de droit commun.

Selon les informations provenant de l’intérieur de la prison de Qarchak, à 12h30 le 20 février, cette prisonnière a attaqué Saba dans le couloir de la prison. Elle lui a fait une clé au cou par derrière pour tenter de l’étrangler. Une autre détenue lui est venue en aide et l’a sauvée. Pendant tout ce temps, les responsables de la prison sont restés là à regarder sans bouger. Ils avaient également ignoré le conflit verbal entre cette prisonnière et Saba Kord Afshari les jours précédents.

Mme Kord Afshari est détenue aux côtés de prisonnières de droit commun et violentes, en violation du principe de séparation des délits. Elle a déjà été harcelée à de nombreuses reprises. Les autorités pénitentiaires font pression sur les détenues politiques en recrutant des prisonnières ordinaires.

Forough Taghipour

La prisonnière politique Forough Taghipour, qui a contracté l’Omicron à la prison de Qarchak, a été transférée dans une salle très sale et insalubre. Il est très probable qu’elle contracte des maladies infectieuses et cutanées. Une source informée a rapporté : « Dans cette pièce, qui s’appelle la quarantaine, ils ont étendu un tapis sale, les toilettes et l’environnement sont sales. Malgré son état critique, elle est détenue dans cette salle de quarantaine sans aucun moyen. »

Maryam Akbari Monfared

La prisonnière politique Maryam Akbari Monfared, qui purge sa 13e année de prison, a été bannie à la prison de Semnan. Mme Akbari souffre de stéatose hépatique mais ne peut pas se procurer et cuisiner les aliments que le médecin lui a prescrits. Elle se nourrit de pain et de fromage depuis environ un an car elle ne peut pas manger la nourriture de la prison.

Les responsables de la prison utilisent ce levier pour faire pression sur elle et la harceler autant que possible. Jusqu’à présent, les autorités judiciaires n’ont répondu à aucune des demandes de sa famille. Ils nient également la responsabilité de son bannissement.

Maryam Akbari est détenue avec des prisonnières de droit commun et violentes à la prison de Semnan, contrairement au principe de séparation des délits.

Omicron se propage dans le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh

L’épidémie du virus Omicron est devenue une crise dans le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh. Des dizaines de femmes ont contracté la maladie depuis plusieurs jours. Leur état a été jugé critique.

Deux femmes qui venaient de rentrer de permission de sortie ont rapporté la maladie avec elles. Le virus s’est rapidement propagé dans le quartier qui compte au moins 300 détenues. Les malades sont gardées à côté du reste des prisonnières. L’état de santé de quatre prisonnières politiques est pire que celui des autres. Il s’agit de Golaleh Moradi, Senor Khalifani, Senor Tamara et Somayyeh Qoraishi. Ces derniers jours, deux femmes ont également été emmenées dans un hôpital municipal en raison de leur état de santé catastrophique, puis renvoyées dans le quartier de quarantaine.

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