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vendredi 25 février 2022

Répression des défenseurs des droits humains et pourparlers nucléaires

 CSDHI – La répression de la société civile et des défenseurs des droits humains s’est intensifiée avec la reprise des négociations du JCPOA. Les autorités judiciaires ont confirmé la peine de huit années de l’éminente défenseuse des droits humains, Narges Mohammadi. Le défenseur des droits humains Zartosht Ahmadi-Ragheb a été arrêté et son domicile, ainsi que celui d’au moins une autre famille demandant justice, ont été perquisitionnés.

Iran Human Rights demande l’abandon immédiat des charges et la libération de tous les défenseurs des droits humains. IHR exhorte la communauté internationale à donner la priorité aux droits humains dans ses négociations avec la République islamique. Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « L’accord nucléaire ne doit pas occulter les violations flagrantes des droits humains commises par la République islamique. Tout accord qui ne prend pas en compte les droits fondamentaux du peuple iranien ne sera pas viable. »

La branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Narges Mohammadi à huit ans d’emprisonnement, 74 coups de fouet et deux ans d’interdiction de droits sociaux et civils. Dans une affaire distincte ouverte à son encontre alors qu’elle purgeait encore une autre peine, la branche 1177 du tribunal pénal du complexe judiciaire de Quds, à Téhéran l’a condamnée en juin dernier à 30 mois d’emprisonnement, 80 coups de fouet et une amende. Les chefs d’accusation retenus contre elle sont les suivants : « propagande contre le système par la publication d’une déclaration (sur la peine de mort), organisation d’un sit-in en prison (pour la répression des manifestations de novembre 2019) et rébellion contre les autorités et l’administration pénitentiaires (pour mettre fin au sit-in de protestation). » Taghi Rahmani, son mari, a également indiqué que les autorités iraniennes ont transféré Narges à la prison de Qarchak avant une opération cardiaque urgente qui était programmée et une permission médicale qu’elle avait obtenue, le 22 février 2022.

Hier, le défenseur des droits humains Zartosht Ahmadi-Ragheb, signataire de la lettre appelant à la démission d’Ali Khamenei, a été arrêté à son domicile. Les forces de sécurité ont fouillé son domicile et confisqué certains de ses effets personnels. Il n’y a pas d’information sur le motif de l’arrestation de Zartosht.

Le 18 février, Amin Ansarifar, qui a témoigné devant le Tribunal des atrocités d’Aban de la mort de son fils Farzad lors des manifestations de masse de novembre 2019, a été arrêté après s’être rendu au bureau du procureur public et révolutionnaire de Behbahan. On l’avait convoqué pour « propagande en faveur de groupes ou d’organisations opposés à la République islamique. » Son autre fils, Arman Ansarifar, a également été arrêté un jour après son père à Behbahan. Sa fille, Farzaneh, a été battue et menacée d’arrestation lorsqu’elle s’est rendue au bureau du procureur pour demander des nouvelles de son père et de son frère le 21 février.

Le 21 février, le domicile de Shahnaz Akmali a également été perquisitionné et fouillé. Les forces iraniennes ont saisi tous les appareils de communication électrique. Shahnaz cherche à obtenir justice pour son fils, Mostafa Karim-Beigi, tué lors des manifestations de 2009. Les forces de sécurité l’ont avertie que Maryam, sa fille, devrait se présenter au tribunal d’Evine dans les cinq jours. Depuis des années, Shahnaz et Maryam demandent justice pour la mort de Mostafa, Shahnaz ayant déjà été emprisonnée. Jusqu’à présent, les autorités ne leur ont pas répondu.

Source : IHR

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