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mardi 19 avril 2022

Il faut endiguer le terrorisme iranien en Turquie

 Le terrorisme du régime iranien dans la région et au-delà suscite de vives inquiétudes. Après l’arrestation récente de deux terroristes aux États-Unis, qui pourraient avoir des liens avec Téhéran, des nouvelles troublantes parviennent du réseau terroriste de l’Ayatollah en Turquie.

Ces dernières années, la Turquie est devenue une destination privilégiée pour les dissidents et les réfugiés iraniens qui tentent de se libérer des griffes du régime. Parallèlement, Téhéran a également été très actif dans ce pays.

Les mollahs ont dépensé des milliards de dollars de la richesse du peuple dans le terrorisme et ont formé des réseaux dans différents pays pour sauver leur régime en perdition.
Des Amériques à l’Europe, en passant par l’Asie et le Moyen-Orient, Téhéran a formé de vastes réseaux de terrorisme et d’espionnage. Il se sert de la Turquie, dans certains cas, pour attirer les dissidents et procéder à leur enlèvement transfrontalier. Le régime des mollahs a récemment enlevé deux citoyens irano-arabes en Turquie après leur avoir tendu un « guet-apens ».

En octobre 2021, le complot des mollahs pour enlever Mehrdad Abdarbashi, un ex-pilote iranien dans la ville frontalière de Van, a échoué. La police turque a arrêté 11 agents, dont certains citoyens turcs.

En février 2020, les médias turcs ont rapporté que la police avait démantelé un réseau terroriste qui prévoyait d’enlever Shahnam Golshani, un réfugié iranien en Turquie.
Golshani a révélé plus tard que certains agents locaux étaient impliqués dans son enlèvement déjoué.

Le groupe terroriste du régime était composé de 17 agents, dont Morteza Soltan Sanjari, Ali Ghahreman Haji Abad, et plusieurs officiers de l’armée turque à la retraite. Le même groupe avait enlevé un Iranien nommé Yagub Hafez en Turquie et l’avait transféré en Iran.

La présence inquiétante de Téhéran en Turquie ne se limite pas à l’enlèvement d’Iraniens. Le 14 novembre 2019, les agents du régime iranien ont assassiné Masoud Molavi
Vardanjani, un opposant iranien qui avait dirigé une chaîne sur Telegram, révélant au grand jour la corruption du régime.

Plus tard, en mars 2020, Reuters a révélé dans un rapport exclusif que les diplomates du régime ont « instigué le meurtre de dissidents à Istanbul », selon des responsables turcs.

Selon des responsables turcs, « des images vidéo diffusées à la télévision turque après le meurtre de Vardanjani ont montré un tireur dépassant deux hommes alors qu’ils marchaient dans le quartier de Sisli, au centre d’Istanbul, à 22 heures le 14 novembre de l’année dernière. »

Le compagnon de Vardanjani, qui n’a pas été blessé, a été identifié plus tard comme étant Ali Esfanjani. Selon Reuters, Esfanjani « s’est rendu au consulat iranien » dans « la matinée précédant la tuerie. » « Il a ensuite rencontré le tireur pour discuter des détails de l’opération », ont écrit Reuters, citant des responsables turcs.

Depuis leur prise de pouvoir en 1979 en Iran, les mollahs jouent la carte du terrorisme. Chaque fois qu’il se voit empêtré par des crises intérieures, le régime se réfère à son livre de jeu, dont la pièce maîtresse est l’exportation du terrorisme et la répression de la dissidence.

Le terrorisme de Téhéran en Turquie remonte aux années 1990. Les agents de Téhéran ont perpétré plusieurs assassinats en Turquie, visant des défenseurs iraniens des Droits de l’Homme et des membres du principal groupe d’opposition iranien, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) et le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Hossein Abedini, membre du CNRI, a survécu à un assassinat en mars 1990. La cible réelle était Mohammad Mohaddessin, président de la Commission des
Affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne.

Ali Akbar Ghorbani, un membre de l’OMPI, a été enlevé en 1992 à Istanbul par un groupe extrémiste, l’Action islamique, à la demande de Téhéran. Avec des agents du régime envoyés de Téhéran, les membres du groupe ont torturé et tué Ghorbani et ont ensuite enterré son corps mutilé dans une fosse.

Le mardi 20 février 1996, à 21 heures, les terroristes de Téhéran ont assassiné Zahra Rajabi, représentante du CNRI en Turquie, ainsi qu’un militant de l’OMPI. Selon les procureurs turcs, Reza Barzegar Masoumi, un agent de renseignement du régime des mollahs qui s’était déguisé en partisan de l’OMPI, a conduit les assassins au bureau du CNRI dans le district de Fateh à Istanbul.

Les autorités turques ont révélé par la suite que plusieurs diplomates-terroristes du régime iranien étaient directement impliqués dans le complot terroriste.

Utiliser ses missions diplomatiques et ses ambassades comme centres d’espions et de terroristes a été le modus operandi du régime. En 2018, les services de sécurité européens ont appréhendé le diplomate du régime basé à Vienne, Assadollah Assadi, qui avait comploté pour faire exploser le rassemblement du CNRI à Paris.

En raison de l’approche inconséquente de l’Occident, le régime des mollahs n’a fait qu’intensifier ses activités terroristes, les utilisant comme levier pour faire chanter ses interlocuteurs étrangers. En s’engageant dans un dialogue avec le régime des mollahs pour « contenir » Téhéran, les puissances occidentales laissent le chaos s’installer. Accorder la moindre concession au régime de Téhéran ne fera qu’accroître sa capacité à déstabiliser le Moyen-Orient.

La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour lutter contre le terrorisme croissant de Téhéran. Non seulement les Gardiens de la révolution (pasdaran) doivent être maintenus sur la liste des organisations terroristes étrangères, mais les missions diplomatiques du régime doivent être fermées et les agents de Téhéran expulsés. C’est la seule façon d’endiguer le terrorisme iranien. Toute autre solution ne ferait qu’encourager les mollahs à poursuivre leur chemin vers le terrorisme.

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