Les deux prisonniers politiques kurdes ont entamé une grève de la faim depuis le 29 mars pour protester contre leur transfert du quartier des prisonniers d’opinion au quartier de quarantaine et au quartier 2.
Ces derniers mois, à la suite du transfert des prisonniers d’opinion dans le nouveau quartier de haute sécurité de la prison, la pression exercée sur eux s’est accrue et leur accès aux services médicaux, aux visites familiales, etc. a été restreint.
M. Behrouz, condamné à mort et incarcéré à la prison centrale d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran, avait été convoqué au bureau des gardiens sous le prétexte d’une visite familiale. On l’a transféré au quartier 2 de la prison, le 29 mars.
Simultanément, M. Askari avait été transféré du quartier des prisonniers d’opinion au quartier de quarantaine en guise de punition après une dispute avec des responsables de la prison.
Contexte
M. Behrouz, un habitant d’Oroumieh, s’est présenté au bureau du ministère du renseignement à Oroumieh fin 2018 après avoir reçu une lettre de sauf-conduit et être revenu de la région du Kurdistan d’Irak.
Le prisonnier politique kurde a été libéré après 14 jours d’interrogatoire.
Le 17 février 2019, trois mois après sa libération, l’Organisation de protection du renseignement des pasdarans a arrêté M. Behrouz en l’accusant d’avoir « tué un membre des pasdarans ».
Ils l’ont gravement torturé, physiquement et mentalement, lors d’un interrogatoire pendant un an et 18 jours dans la base al-Mahdi de l’IRGC à Oroumieh pour obtenir des aveux forcés.
Lors d’un simulacre de procès qui n’a pas duré plus de quelques minutes, la branche 2 du tribunal révolutionnaire islamique d’Oroumieh a condamné le prisonnier politique kurde à cinq ans de prison pour « atteinte à la sécurité nationale » en raison de son « appartenance au Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI) ».
L’Organisation du renseignement des pasdarans a accusé le prisonniers politique kurde, Shaker Behrouz, d' »insurrection armée » (baghi) en raison de son « appartenance au Parti démocratique du Kurdistan iranien » et du « meurtre » d’un membre des pasdarans.
Le prisonnier politique a été condamné à mort pour chacune de ces accusations dans deux affaires distinctes.
Toutefois, en juillet, la Cour suprême a annulé le verdict et renvoyé l’affaire devant le tribunal révolutionnaire islamique d’Oroumieh pour réexamen.
En janvier, la branche 1 du tribunal pénal d’Oroumieh a condamné à mort M. dans une autre affaire pour « meurtre d’un membre des pasdarans ». La branche 31 de la cour suprême de Qom a approuvé cette décision en octobre.
Le 24 mars, les pasdarans ont arrêté Nayeb Askari à Oroumieh. Il a été conduit à la prison centrale de la ville après trois mois de détention.
Selon les informations recueillies, il vivait dans la région du Kurdistan irakien depuis plusieurs années.
En 2018, pendant son séjour dans la région du Kurdistan, le tribunal révolutionnaire islamique d’Oroumieh l’a condamné à la peine de mort par contumace. Il l’a accusé d' »inimitié contre Dieu » (moharebeh) en raison de son « appartenance au Parti de la vie libre du Kurdistan (PJAK) ».
Cependant, le statut de cette affaire n’est toujours pas clair. Pendant la détention de M. Askari à l’Organisation du renseignement des pasdarans, les interrogateurs de la sécurité l’ont informé qu’il serait rejugé.
Par ailleurs, début août, un tribunal a condamné Askari et deux autres prisonniers politiques kurdes, Keyhan Mokarram et Nayeb Hajizadeh, à 50 coups de fouet et trois mois de prison.
La sentence a été prononcée après que le directeur de la prison centrale d’Oroumieh a déposé une plainte, accusant les prisonniers politiques kurdes de « perturber l’ordre de la prison » en raison de leur implication dans une bagarre entre plusieurs prisonniers politiques et des prisonniers de droit commun.
La plainte a été déposée à la suite du passage à tabac d’un prisonnier politique kurde par des prisonniers de droit commun.
Source : Kurdistan Human Rights Network
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