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lundi 23 mai 2022

La condamnation à mort d’une femme exécutée à Chiraz, dans le sud de l’Iran

 La condamnation à mort d’une femme exécutée à Chiraz, dans le sud de l’Iran

La condamnation à mort d’une femme a été exécutée à Chiraz, capitale de la province de Fars, dans le sud de l’Iran.

Le régime clérical a exécuté la condamnation à mort d’une autre femme dans la prison d’Adelabad, à Chiraz, le dimanche 22 mai 2022.

La malheureuse femme n’a été identifiée que par son nom de famille, « Hayati ».

Mme Hayati avait été condamnée à mort par rétribution (Qisas) pour le meurtre délibéré de son mari. Mme Hayati a été pendue avec un Baloutche, Abdolbari Rigi, 32 ans.

Les médias d’État n’ont pas annoncé la nouvelle de l’exécution par pendaison de ces deux personnes au moment de la publication de ce texte.

La plupart des femmes exécutées en Iran sous l’accusation de meurtre délibéré sont victimes de violences domestiques. L’absence de soutien social ou gouvernemental aux femmes battues et le refus du droit au divorce aux femmes iraniennes ont des conséquences aussi malheureuses.

Avec l’exécution de cette femme à Chiraz, le nombre de femmes exécutées en Iran depuis septembre 2013 s’élève à 133.

Il s’agit de la deuxième femme exécutée en mai. Une femme baloutche a également été pendue à la prison centrale de Zahedan le 7 mai 2022.

Principal bourreau des femmes

L’Iran est le principal bourreau de femmes au monde et procède chaque année au plus grand nombre d’exécutions par habitant. Les peines de mort sont manifestement injustes.

Près d’un an après que Khamenei a nommé Ebrahim Raïssi à la tête du régime, au moins 300 personnes ont été exécutées. Le régime clérical a exécuté 18 femmes en 2021, avec une recrudescence des exécutions sous Raïssi.

183 femmes emprisonnées sont condamnées à mort

Selon des documents obtenus au sein du régime des mollahs, la Résistance iranienne a déclaré que 183 femmes dans les prisons du régime étaient dans le couloir de la mort ou condamnées à des Qisas (mort par rétribution).

La mort par châtiment est appliquée aux personnes reconnues coupables de meurtre, quelles que soient leurs motivations.

Au cours d’une série de révélations majeures, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a publié de nombreuses informations obtenues auprès du système judiciaire du régime clérical, notamment de l’Organisation des prisons.

Selon les statistiques enregistrées par le bureau de l’Organisation des prisons, 5 197 personnes sont dans le couloir de la mort ou condamnées à des Qisas (châtiment en nature). Parmi elles, 1 366 sont condamnées à mort, dont 39 femmes. Par ailleurs, 3 831 prisonniers, dont 144 femmes, ont été condamnés à des Qisas ou à des châtiments en nature.

Les documents énumèrent également les noms de 51 personnes, dont 23 femmes, condamnées à la mort par lapidation.

Quelque 48 559 détenus, dont 1 706 femmes, passent par la « phase d’enquête » et sont détenus avec un statut « indécis » par des organismes tels que la Force de sécurité de l’État (SSF) et le ministère des Renseignements et de la Sécurité (MOIS). Sur la base de ces données, 17 190 prisonniers ont plus de 15 ans de peine.

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