Iran – manifestations – N°5
Manifestations de solidarité à Masjed-Soleyman et Kazeroun aux cris de « Honte au guide (Khamenei) »
« Nous sommes tous des guerriers, battez-vous et nous riposterons », « Je tuerai celui qui a tué mon frère », « milicien du Bassidj, dégage »…
Echec de la mise en scène du régime à Abadan
Dimanche soir, la population d’Abadan a transformé en manifestation une ridicule cérémonie de deuil organisée par le régime, raillant les agents présents sur les lieux en scandant « Honte à vous ».
Pour contrer la haine et le dégoût généralisés dans tout le pays après la tragédie causée par l’effondrement de l’immeuble Metropol de dix étages à Abadan, après un retard de six jours, le régime clérical a organisé dimanche des cérémonies de deuil public dans plusieurs villes, dont Abadan. Cependant, la population courageuse de la ville a perturbé la mise en scène et poursuivi ses protestations et rassemblements d’hommage aux victimes.
D’importantes délégations des villes de Shadegan et Mahshahr se sont rendues à
Abadan pour exprimer leur sympathie et ont défilé contre la corruption et les crimes du régime.
Dimanche soir, les habitants de Masjed Soleyman et de Kazeroun ont également manifesté en soutien à Abadan et ont affronté les forces répressives du régime.
La manifestation à Abadan s’est poursuivie pour la septième nuit consécutive, et les manifestants ont scandé : « Nous sommes tous des guerriers, battez-vous et nous riposterons », « Je tuerai celui qui a tué mon frère » et « Milicien du Bassidj, dégage ». Les forces de répression ont tiré des gaz lacrymogènes et utilisé un fusil de chasse, blessant de nombreux manifestants.
Ces derniers jours, au lieu d’envoyer des équipes de secours, le régime a envoyé des brutes de la milice du Bassidj et des unités spéciales à Abadan et dans d’autres villes protestataires, et a ralenti ou fermé Internet pour réprimer les soulèvements. Selon le quotidien officiel Entekhab, le 28 mai 2022, le commandant des unités spéciales des pasdarans, le général Hassan Karami, a osé déclarer : « La présence des unités spéciales vise uniquement à apporter confort et sécurité au peuple révolutionnaire d’Abadan et à aider les blessés. »
Le même jour, selon le quotidien officiel Arman, Mohammad Mokhber, premier adjoint d’Ebrahim Raïssi, a dû admettre que : « Il y a une corruption généralisée entre le constructeur, l’entrepreneur, le superviseur et les organismes d’autorisation, dans l’affaire du Metropol. » Jalal Rashidi Kouchi, député du régime, a également reconnu que « la municipalité d’Abadan était copropriétaire du Mtropole, et qu’il y avait un conflit d’intérêts. Ils ont changé la licence de quatre à dix étages. »
Dans la nuit du samedi 28 mai, des manifestations ont également eu lieu à Téhéran et dans de nombreuses autres villes, dont Andimeshk, Shahr-e-Rey, Qom, Ahwaz (Malashie), Behbahan, Susanguerd et Shoush. Les habitants en colère sont descendus dans les rues en scandant « Abadan n’est pas seule », « Condoléances à Abadan », « Khamenei assassin, son règne est illégitime » et « A bas le dictateur ».
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué la résistance héroïque de la ville d’Abadan et a déclaré : La poursuite du soulèvement d’Abadan face aux balles et aux gaz lacrymogènes manifeste la rage de la nation iranienne contre les mollahs. Aujourd’hui, Abadan est le cœur de l’Iran, et les villes se lèvent les unes après les autres pour la défendre.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 30 mai 2022
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