Les sources de Qalikuh et Oshtrankouh de Zagros sont les sources des rivières Caesar et Bakhtiari. La confluence de ces deux petites rivières forme une plus grande rivière nommée Dez qui coule dans la province du Khouzistan.
Cette rivière traverse les villes d’Andimeshk, Dezful, Shousha et Shushtar, irrigue les terres agricoles et fournit de l’eau potable à ces régions, pour finalement rejoindre la rivière Karoun.
En raison d’une mauvaise gestion de la rivière Karkheh, par la construction de barrages hors normes, cette rivière s’est asséchée. Par conséquent, le régime a été contraint de détourner la rivière Dez vers les régions arrosées par cette rivière, et celle-ci s’est également asséchée.
À cet égard, l’agence de presse Mehr a écrit : « La mauvaise gestion des ressources en eau et, ainsi que la construction incontrôlée de barrages, jouent un rôle majeur dans l’assèchement du Karkheh. Face à la situation critique de la rivière Karkheh pour la deuxième année consécutive, le plan d’approvisionnement en eau des villes et villages du Khouzistan a été assuré à partir de la rivière Dez selon le ‘Plan Ghadir’. Aujourd’hui, cette crise de l’eau a atteint la rivière Dez après Karkheh, et cette rivière s’est asséchée. »
Le quotidien officiel Iran ajoute : « Ces derniers jours, des militants écologistes et des habitants de l’aval de la rivière Dez, dans la zone de Shoaibiyeh de Shushtar, dans le nord du Khouzistan, ont publié des vidéos décrivant la catastrophe de l’assèchement de la rivière Dez. Critiquant la réduction du débit du barrage de Dez de la rivière en amont, ils ont lancé le hashtag « #حقابه_دز_را_آزاد_کنید » (libérer le droit d’eau de Dez) et ont exigé l’écoulement de l’eau dans la rivière Dez. »
Un autre facteur ayant réduit les niveaux d’eau de cette rivière est la forte consommation des installations industrielles, qui sont sous le contrôle des Gardiens de la révolution du régime (les pasdarans) et des entreprises privées qui y sont liées.
Le quotidien officiel Fararu a évoqué les destructions causées par ces usines et entreprises : « L’augmentation de la consommation d’eau par les cultures de canne à sucre et les industries, notamment les cultures de canne à sucre de Haft Tappeh, Miyan Ab, Dehkhoda et Shoaibiyeh en été, réduit l’eau de cette rivière. »
Un autre facteur de l’assèchement de la rivière Dez est le projet de transfert d’eau des affluents du Dez vers Qom et Arak. Jusqu’à présent, trois projets de transfert d’eau ont été mis en œuvre, appelés Qamroud 1 et 2 et le barrage Kamal Saleh, pour un volume de 365 millions de mètres cubes.
L’assèchement de la rivière Dez plonge l’agriculture de ces régions dans une crise. De nombreux villages sont exposés à des pénuries d’eau.
Fararu a ajouté : « La section Shoaibiyeh de Shushtar compte plus de 50 villages, dont environ 10 sont situés en aval de cette rivière, y compris les villages de Chois, Abutoyur et Beit Fanian. Ils sont aux prises avec l’assèchement complet de la rivière. »
Le directeur de l’Association environnementale de Romaneh a déclaré à IRNA : « Cela fait environ une semaine que la rivière Dez, en aval près des villages du district de Shoaibiyeh, s’est complètement asséchée au point que le lit de la rivière est visible. « Nous sommes confrontés à des pénuries d’eau depuis plusieurs années et les eaux de la rivière Dez ont beaucoup diminué ces derniers mois, mais c’est la première fois que la rivière s’est complètement asséchée. »
Actuellement, l’approvisionnement en eau des villages de cette région a été coupé. Les pompes à eau rurales ne peuvent pas recueillir d’eau, et les gens sont obligés d’utiliser les résidus d’eau de la rivière pour se laver et s’assainir.
Selon les médias, jusqu’à présent, les responsables du régime n’ont pris aucune mesure. Ils ne savent que faire des promesses creuses.
Source : Iran Focus (site anglais)
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