La situation est désastreuse pour de nombreuses détenues qui dorment à même le sol.
Les eaux usées de la prison de Qarchak ont débordé dans la cour de la prison et dans le couloir des salles. Outre le problème des eaux usées, l’eau potable est également coupée, et les autorités pénitentiaires ne prennent aucune mesure.
Les détenues déjà privées de leurs droits humains minimaux sont maintenant confrontées à de nouveaux problèmes.
Des nouvelles récentes indiquent que les eaux usées de la prison de Qarchak ont débordé le mardi 7 juin 2022 dans la cour de la prison et se sont progressivement répandues pour recouvrir les sols de toutes les cours des quartiers 5, 6, 7 et 8. Les détenues ne peuvent plus aller dans les cours pour respirer de l’air frais, et l’odeur des eaux usées a rempli l’espace de la prison. Les détenues se sentent particulièrement mal pendant la nuit.
L’écoulement des eaux usées sur les sols de la prison de Qarchak, associé à la chaleur et à l’absence de système de ventilation, a créé des problèmes respiratoires chez les femmes détenues dans ces quartiers. Il a également provoqué un afflux d’insectes. Les autorités de la prison de Qarchak n’ont pris aucune mesure pour régler le problème malgré les protestations des détenues.
Le débordement des eaux usées de la prison de Qarchak est grave car de nombreuses détenues n’ont pas de lit et dorment à même le sol.
Les eaux usées de la prison de Qarchak posent problème dans les infrastructures du quartier 3.
Les conditions sont particulièrement inquiétantes dans le « quartier des mères », où les détenues restent avec des enfants d’un à cinq ans. D’autre part, les téléphones de la prison sont situés dans la cour, et les détenues qui veulent passer des appels doivent marcher dans les eaux usées.
Dans le même temps, l’eau potable de la prison est également coupée. Les prisonnières avaient l’habitude de purifier et de faire bouillir l’eau et de la préparer pour la boire.
Selon une source bien informée, « le débordement des eaux usées de la prison de Qarchak dans les salles a attiré des mouches et des insectes. De plus, l’odeur du gaz ammoniac provoque des difficultés respiratoires chez les femmes de ces quartiers. »
La source ajoute : « La machine à filtrer l’eau de la prison a cessé de fonctionner, et la qualité de la nourriture a également baissé. »
Le problème des eaux usées de la prison de Qarchak aggrave des conditions déjà déplorables
La situation dans la prison de Qarchak est un exemple de torture pour les femmes qui subissaient déjà diverses formes de pression de la part des autorités pénitentiaires.
Un article de la commission des femmes du CNRI jette un regard sur « les conditions des femmes dans les prisons iraniennes« .
Les problèmes de la prison de Qarchak incluent le manque d’équipements de base, le système d’égouts, l’eau salée, les pénuries d’eau constantes en été, le manque d’installations médicales et sanitaires, et les chambres surpeuplées.
L’hygiène insuffisante de la prison de Qarchak a été si dévastatrice qu’elle a été relayée par les médias d’État.
La prison de Qarchak accueille environ 2 000 femmes. Cette prison n’a pas de séparations des délitse, et les prisonnières politiques sont gardées parmi les délinquantes de droit commun et les prisonnières dangereuses.
De nombreuses femmes arrêtées lors des soulèvements de novembre 2019 et janvier 2020 sont détenues dans cette prison. Aucune d’entre elles n’a été autorisée à partir en permission.
À Qarchak, certaines prisonnières dorment sur le sol de la prison, ce qui contribue davantage à la propagation des maladies. Le nombre de prisonnières dans les salles et les cellules est élevé, ce qui entraîne une situation dangereuse dans la prison si quelqu’un est infecté. Même les toxicomanes plus susceptibles d’être infectés ne sont pas séparés des autres prisonnières.
Un autre problème signalé dans la célèbre prison de Qarchak est le viol de prisonnières. Des prisonnières condamnées pour des délits violents ont cassé les caméras de sécurité des toilettes et des salles de bain et ont utilisé l’endroit pour battre et violer des prisonnières. Bien qu’elles soient conscientes de cette situation, les autorités pénitentiaires ne réparent pas les caméras et n’en installent pas de nouvelles. Le personnel pénitentiaire ignore également le phénomène du viol en prison.
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