Maryam Radjavi appelle l’ONU et les instances internationales à faire libérer les enseignants arrêtés
Dans la matinée de ce 16 juin 2022, les enseignants et éducateurs de 22 provinces se sont mobilisés pour la libération des enseignants emprisonnés et ont protesté contre le non-classement et un alignement de leurs salaires en rapport avec l’inflation astronomique et une augmentation des prix galopante.
Ces manifestations se sont tenues devant les rectorats dans de nombreuses villes telles que Marivan, Sanandaj, Kermanchah, Andimeshk, Saqez, Boukan, Karadj, Hamedan, Sari, Shahrekord, Kashmar, Bandar Abbas, Bijar, Shazand, Khorramabad, Bojnourd, Abdanan, Islamabad-e-Gharb, Sardasht, Zanjan, Ardebil, Qazvine, Chiraz, Racht, Lahijan, Ispahan, Doroud, Harsin, Malayer, Kamyaran, Oroumieh, Najafabad, Babol, Ahwaz, Yasouj, Arak, Rezvanshahr. De nombreuses villes ont été le théâtre de défilés d’enseignants.
Lors des manifestations, qui se sont déroulées malgré les mesures répressives et dissuasives, les enseignants ont scandé : « à bas Raïssi », « enseignant lève-toi contre la discrimination », « libérez les enseignants emprisonnés », « vous avez l’islam à la bouche mais vous ne faites que mentir et voler », « les discriminations gouvernementales sont source de corruption », « malgré tout le tapage, où en sont vos promesses ? », « l’oppression ça suffit, notre table est vide » et « libérez les prisonniers politiques ».
Sur des pancartes des enseignants on pouvait lire « la place de l’enseignant est en classe, pas en prison ». Les forces répressives dans plusieurs villes ont empêché les enseignants de se rassembler et ont procédé à des arrestations. A Téhéran les agents sont intervenus pour empêcher la formation du rassemblement des enseignants devant le parlement du régime et ont procédé à des arrestations. A Machad ils ont aussi empêché les rassemblements de se former. A Marivan, les enseignants ont été dispersés devant le rectorat. À Sanandaj, les enseignants ont également été empêchés de se rassembler, mais les enseignants des deux villes ont organisé des rassemblements ailleurs. A Chiraz, les agents ont attaqué un rassemblement d’enseignants et arrêté un grand nombre d’entre eux. A Ispahan, des agents étaient postés depuis le gouvernorat jusqu’au bout de de la rue Bagh Goldasteh, et n’ont pas permis des rassemblements de plus de trois personnes. À Sanandaj, des agents du régime étaient stationnés sur différentes places de la ville et empêchaient la formation de rassemblements publics, et les motards de l’unité spéciale s’étaient rassemblés dans la ville. Des tireurs d’élite des pasdarans se sont déployés sur le toit du rectorat de Qazvine, et 10 enseignants ont été arrêtés.
De plus, les cybergroupes du régime tentent depuis quelques temps d’empêcher les protestations des enseignants et même leurs activités sur les réseaux sociaux en envoyant des messages menaçants. Les services de renseignement des pasdarans ont également arrêté des activistes des réseaux sociaux sous prétexte de troubles de l’ordre public. Le régime a exercé de fortes pressions sur les enseignants arrêtés pour qu’ils fassent de faux aveux contre eux-mêmes.
Dans le même temps, les retraités de la sécurité sociale se sont rassemblés à Tabriz, Ahwaz, Racht et Doroud pour protester contre la vie chère, l’inflation et les pensions de misère.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué les enseignants épris de liberté qui ont une fois de plus fait retentir leurs justes revendications dans tout l’Iran. Elle a appelé la jeunesse iranienne à les soutenir. Elle a déclaré que les manifestations nationales des enseignants, des retraités, des travailleurs et la grève du bazar pris le régime de court. La seule façon de parvenir à la justice et la liberté est de résister à la tyrannie religieuse. Les arrestations et convocations d’enseignants à travers le pays ne font que renforcer leur détermination à obtenir leurs droits. Elle a appelé les Nations Unies et la communauté internationale à œuvrer pour la libération de tous les détenus.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 16 juin 2022
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