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mercredi 6 juillet 2022

Conférence de presse du CNRI à Bruxelles sur le traité d’échange de prisonniers entre l’Iran et la Belgique

 Le 5 juillet, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a organisé une conférence de presse dans la capitale belge, Bruxelles, et a annoncé sa déclaration officielle sur un nouveau projet de loi parlementaire belge controversé. Ce projet de loi est censé confirmer le traité conclu par le gouvernement avec le régime iranien pour libérer les terroristes d’État condamnés et les renvoyer à Téhéran.

M. Farzin Hashemi, membre de la Commission des Affaires étrangères du CNRI, a déclaré : « Il ne faut pas se faire d’illusions ici. Sous couvert de l’intention bienveillante de justice et d’humanité, ce traité n’a qu’un seul objectif. Il s’agit de faciliter la libération du sinistre maître terrorisme, Assadollah Assadi. Des dizaines de milliers de personnes et des centaines de dignitaires américains et européens ont pris part au rassemblement de soutien au Conseil national de la Résistance iranienne le 30 juin 2018. Si le projet d’attentat à la bombe contre ce rassemblement avait réussi, il aurait constitué le plus grand incident terroriste en Europe. L’enquête a établi sans ambiguïté qu’il s’agissait d’une œuvre d’État, décidée aux plus hauts niveaux du régime. Selon les documents de l’enquête, Assadi a constamment dit à ses agents terroristes que la bombe devait être placée aussi près que possible de Mme Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, qui était la cible principale du complot. »

« Il est très révélateur que l’un des principaux sujets de discussion entre Mme Sophie Wilmes, l’ancienne ministre belge des Affaires étrangères, et son homologue iranien en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich le 19 février était le cas d’Assadi. Lors d’une conversation téléphonique avec le président iranien Ebrahim Raïssi le 11 mai, le Premier ministre belge a exprimé l’espoir de renforcer et d’élargir les relations entre les deux pays. »

« Ces dernières semaines, les médias officiels iraniens ont été parsemés d’histoires évoquant l’idée qu’Assadi pourrait être libéré bientôt. Pas plus tard qu’hier soir, la chaîne de télévision officielle iranienne a rapporté que, sur la base de cette résolution, le diplomate iranien Assadi, qui a fait face à une affaire montée de toutes pièces par l’OMPI devant le tribunal belge, pourrait être libéré. »

« Il n’y a pas de question humanitaire ici. Nous n’avons pas seulement affaire à une sale affaire, mais aussi à un sale tour consistant à emballer cette affaire avec des traités avec l’Inde et les EAU. Et l’urgence de ce « traité » avec le régime iranien est un mystère, alors que les traités avec les autres pays ont été signés il y a plusieurs années.  Bien qu’ils parlent d’un « traité » similaire avec Téhéran, même la formulation de cet accord est différente de celle des traités avec les autres pays, offrant plus de concessions au régime des mollahs, lui permettant d’accorder la clémence aux prisonniers condamnés. Ce traité est taillé sur mesure pour Assadi. Point final. »

« Ce « traité » ne fait que donner le feu vert au régime de Téhéran pour continuer à prendre en otage des ressortissants étrangers ou des citoyens ayant une double nationalité pour les utiliser plus tard comme monnaie d’échange. Il compromet la sûreté et la sécurité des Européens et déroule le tapis rouge pour Téhéran et son appareil terroriste en Europe. Cela créera un dangereux précédent pour d’autres pays européens, qui pourraient suivre l’exemple belge et signer des accords similaires pour faire sortir leurs otages d’Iran. »

« Ce traité tourne en dérision le système judiciaire belge et dénigre le travail considérable et méticuleux effectué par les services de sécurité de ce pays. Il est impératif que le parlement belge rejette cet accord. Soyons clairs : si cette législation est approuvée, personne en Europe ne bénéficiera de la sécurité et de l’immunité des assassins au pouvoir en Iran. Signer un traité au détriment de leur vie et de celle de centaines et de milliers d’autres personnes en danger dans le rassemblement est une tache indélébile. Le Parlement belge doit mettre fin à cette mascarade. »

L’avocat du CNRI dans l’affaire Assadi devant la Cour d’Anvers, Rik Vanreusel, a déclaré aux journalistes : « Au cours des quatre dernières années, nous avons mené un combat juridique, non seulement contre l’équipe de défense de quatre terroristes, mais aussi contre les menaces constantes du régime des mollahs. Juste avant la première session du tribunal d’Anvers en 2021, Téhéran avait menacé de tuer M. Jalali et le système judiciaire belge, et les enquêteurs belges n’ont jamais cédé aux menaces iraniennes. C’est très décevant aujourd’hui de voir que notre pays va céder après tout via un traité en coulisse. »

« Ce traité va absolument libérer Assadollah Assadi et lui permettre de rentrer dans son pays et sur la base de l’article 13 du traité, il pourra également bénéficier de la clémence. Je crois que dès qu’il arrivera à Téhéran, son amnistie sera signée. L’homme qui a été auteur d’actes terroristes dans l’Europe entière sous le couvert de l’immunité diplomatique, non seulement avec cet attentat à la bombe à Villepinte que nous avons finalement réussi à déjouer, mais aussi grâce à un réseau d’espions qu’il dirige à travers son ambassade à Vienne. »

« Ce traité n’apporte pas la moindre garantie à notre pays que cet homme et cet État terroriste ne se tiendront pas demain à la porte de l’Europe. Allons-nous être en mesure de déjouer le prochain attentat ? Ne sommes-nous pas en train de légitimer absolument la politique de prise d’otages menée par l’Iran tout au long de ces années ? Ne sommes-nous pas en train de trop céder au terrorisme ? »

« Nous avons esquivé le premier attentat à la bombe, mais qu’allons-nous dire la prochaine fois lorsqu’il y aura des victimes sous l’impulsion de ce régime ? Et il y en a déjà beaucoup. Les clients que je représente dans cette affaire ont perdu 30 000 membres depuis les années 80. Ils ont été tués par ce régime. Chaque année, l’Iran commet plus de meurtres sur le sol occidental et ils ne font pas la une des journaux. »

« Avec ce traité, nous allons perpétuer une politique solide envers l’Iran où des citoyens innocents deviennent des otages, puis nous devons attendre jusqu’à ce que nous puissions les échanger soit avec de l’argent, soit avec des agents secrets et des terroristes condamnés, puis les libérer au réseau d’espionnage de Téhéran. »

« Je considère qu’il s’agit d’un développement très important, également lorsque nous voyons cela dans un contexte plus large que l’Iran ne se tient absolument pas aux contrats de non-prolifération et que l’Iran avance avec son enrichissement d’uranium et nous sommes plus éloignés que jamais de la paix dans cette région. Sur le plan géopolitique, ce traité est un retour en arrière absolu, un pas dans la mauvaise direction. »

Georges Henri Beauthier, avocat du CNRI, a ajouté : « Ces personnes ont été condamnées et appartenaient à une organisation terroriste. Le monde sait que l’explosion qu’ils ont planifiée aurait fait des dizaines de milliers de morts. Ils voulaient tuer beaucoup de gens. Et maintenant, dans quelques semaines, ils vont être libérés. »

« Une lettre du 2 février 2021 assurait qu’il n’y aurait aucune discussion avec le gouvernement iranien au sujet des terroristes. Et maintenant, un an plus tard, ils se préparent à les libérer. Que dira le procureur fédéral, qui a passé quatre ans à rassembler des preuves pour démontrer qu’il s’agissait bien de terroristes ? »

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