Le 4 juillet, le média Emtedad a rapporté que le bureau du procureur d’Evine avait convoqué le journaliste Masoud Bastani. Deux jours plus tôt, le 2 juillet, des agents de sécurité ont fouillé le domicile de Masoud. Ils ont confisqué ses effets personnels et l’ordinateur portable de sa femme Mira Ghorbanifar, également journaliste.
Le 29 juin, la journaliste Vida Rabani a publié sur son Twitter qu’un tribunal l’avait condamnée à cinq ans de prison et à une interdiction de cinq ans d’activités professionnelles et d’apparitions dans les médias pour « insulte au sacré » en raison d’un poème qu’elle a publié sur les médias sociaux et « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », parce qu’elle avait partagé des tweets de deux autres militants iraniens, Zia Nabavi et Mostafa Tajzadeh.
Deux jours plus tôt, le 27 juin, les autorités ont arrêté à son domicile Ahmad Reza Haeri, défenseur des droits humains et ancien prisonnier politique, selon le média Emtedad. Cette arrestation était basée sur l’ordre de la branche 3 du bureau du procureur d’Evine. Selon l’agence de presse Human Rights Activists News Agency (HRANA), le 1er juin, des agents des services du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) ont fouillé le domicile de Haeri. Ils ont pris ses effets personnels et lui ont demandé de se présenter au bureau du procureur d’Evine. Haeri avait déjà été convoqué par le bureau du procureur chargé de la cybercriminalité en novembre et décembre 2021 dans le cadre d’une plainte déposée contre lui par la Direction générale des prisons de Téhéran.
HRANA a également signalé que le 26 juin, le bureau du procureur d’Evine a arrêté Amirsalar Davoudi renvoyé en prison | Front Line Defenders, un avocat spécialisé dans les droits humains, pour qu’il purge une peine de 10 ans de prison à laquelle il a été condamné en 2021. En décembre 2021, la branche 36 de la cour d’appel de Téhéran a confirmé la condamnation de Davoudi à deux ans de prison pour « insulte au guide suprême », deux ans pour « trouble de l’opinion publique » et dix ans pour « formation d’un groupe visant à agir contre la sécurité nationale ». En vertu de l’article 134 du code pénal iranien, il doit purger la peine la plus longue, à savoir dix ans.
Au cours des derniers mois, les autorités iraniennes ont multiplié les arrestations de membres éminents de syndicats d’enseignants et de militants syndicaux sur la base d’accusations sans fondement, dans le but de faire taire le soutien aux mouvements sociaux populaires en plein essor dans le pays.
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