Pages

jeudi 7 juillet 2022

Le chef de l’Organisation carcérale confesse la situation catastrophique des prisons en Iran

 – Ce n’est un secret pour personne, les prisons du régime iranien sont parmi les pires au monde, avec des conditions catastrophiques et inconcevables, condamnées à de nombreuses reprises par les organisations internationales des droits humains. Les prisonniers souffrent de pressions psychologiques et physiques dans ces prisons, dont certaines ont été construites il y a plus de 50 ans et de ce fait, les bâtiments sont extrêmement vétustes et constituent un danger pour la santé des prisonniers.

Le 25 août 2021, un rapport sur la situation et la torture des prisonniers en Iran, disait ceci : « Les méthodes de torture en Iran documentées par Amnesty International au cours des dernières années comprennent les flagellations, les décharges électriques, les simulacres d’exécution, le waterboarding, les violences sexuelles, la pendaison, l’alimentation forcée de substances chimiques et la privation délibérée de soins médicaux. »

En Iran, on dit souvent qu’on entre dans les prisons du régime comme un prisonnier ordinaire et qu’on en sort comme un criminel ou un toxicomane. Le problème suivant, dont il existe des preuves évidentes, concerne les mensonges du régime quant au respect des normes internationales en matière de droits humains, les prisons du pays étant manifestement surpeuplées.

Récemment, dans une série de révélations, le groupe d’opposition iranien, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a fait la lumière sur la surpopulation dans les prisons iraniennes. Le 14 mai, dans une déclaration intitulée « La situation épouvantable et inhumaine dans les prisons du régime clérical – 100 photos des autorités pénitentiaires répressives dans 23 provinces », le CNRI écrit : « Par exemple, comme on peut le voir dans le document, la « capacité nominale » de la prison de Tabriz est de 1 500 places, mais le « nombre de lits » est de 2 660, et le « nombre de prisonniers » est de 3 788, soit plus de 2,5 fois la « capacité nominale ». Dans l’une des prisons de Sanandaj, la « capacité nominale » est de 290, le « nombre de lits » est de 651, et le « nombre de prisonniers » est de 978, soit 3,37 fois la « capacité nominale ».

Elle ajoute : « Dans plusieurs cas, le document judiciaire du régime n’indique délibérément pas la « capacité nominale », le « nombre de lits » ou le « nombre de prisonniers ». Par exemple, dans les prisons d’Evine et de Ghezel Hesar à Téhéran, le « nombre de prisonniers » est laissé vide. La « capacité nominale » de la prison de Karaj n’est pas non plus indiquée, alors que le nombre de lits est de 2 150 et que le « nombre de prisonniers » est de 7 800, soit 3,6 fois plus que le nombre de lits. En conséquence, les prisonniers sont confrontés à un autre phénomène douloureux, la privation de sommeil. »

Suite aux révélations du CNRI, le responsable de l’organisation carcérale du régime, Gholam-Ali Mohammadi, a été contraint d’avouer la situation catastrophique et inhumaine des prisons iraniennes lors d’une interview.

Le modérateur lui a demandé : « Dr Mohammadi, quelle est la situation actuelle de nos prisons si nous voulons avoir une vue d’ensemble en termes de densité de population carcérale, quelles sont nos conditions actuelles ? »

Mohammadi a répondu : « La densité de la population criminelle dans les prisons de la République islamique d’Iran n’est pas au niveau souhaité actuellement. Parce que dans tous les cas, nous sommes confrontés à une augmentation de la densité de la population criminelle. Par conséquent, des politiques visant à réduire la population criminelle ont été approuvées. »

Il a ajouté : « Si nous n’étions pas confrontés à la densité de la population criminelle, le plus haut niveau de décision du système, à savoir le Conseil de l’opportunité, n’aurait pas approuvé les politiques relatives à la réduction de la population criminelle dans les prisons. Si nous n’avions pas été confrontés à cette densité, cette question n’aurait pas été abordée dans le document de transformation judiciaire. »

Mohammadi a ajouté : « Il existe plusieurs autres prisons, généralement anciennes et délabrées, dans les villes que nous n’avons pas pu rénover. Dans ces vieilles prisons, le conteneur (la prison) et la population ne s’emboîtent pas. Et si nous parlons de la question de la densité de la population criminelle, notre exemple est celui de ces vieilles prisons dans lesquelles le nombre de prisonniers est bien supérieur à leur capacité nominale. »

Récemment, dans une révélation sans précédent et éclairante, le centre des droits humains « Non à la prison, non à l’exécution (Javanehha) a fait état des conditions inhumaines dans la prison du régime Sheiban. Selon ce centre des droits humains, la collecte de ces informations a été rendue possible grâce aux efforts de personnes de l’intérieur de l’Iran, et elles cherchent à révéler les noms et les détails de tous ceux qui torturent les prisonniers dans les prisons iraniennes.

La prison d’Ahwaz Sheiban, également connue sous le nom de « prison centrale d’Ahwaz » et de « complexe de formation professionnelle d’Ahwaz », est située au 12e kilomètre de la route Ahwaz-Masjed Soleiman.

La capacité de la prison de Sheiban est d’environ 3 200 personnes. Mais la plupart du temps, le nombre de prisonniers dans cette prison est supérieur à sa capacité et parfois il augmente jusqu’à 4 500 personnes.

Source : CSDHI – Iran Focus

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire