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mercredi 31 août 2022

Le fils d’un membre de l’IRGC, plaignant dans l’affaire Soada, menace de la tuer si elle est libérée

 Soada Khadirzadeh a été menacée de meurtre par le plaignant lors de son premier procès. L’avocat de Soada a renoncé à représenter cette prisonnière politique, qui est incarcérée à la prison d’Ourmia.

Le procès de Soada Khadirzadeh s’est tenu en ligne le 24 août 2022, à la branche 3 du tribunal pénal de Mahabad. Soada, son avocat et les plaignants étaient présents.

Une source informée a déclaré que l’accusation portée contre Soada Khadirzadeh était la participation à un meurtre en tant que principal complice et l’adhésion à un parti kurde. Mme Khadirzadeh a catégoriquement nié avoir tué un membre du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC).

Javad Banaei est le responsable de la branche 3, mais un certain Gholam Karimkhani enquête sur le cas de Soada.

Morad Pirotinia, l’un des plaignants dans cette affaire, est le fils de Khezr Pirotinia, qui était un membre de l’IRGC. Morad a menacé de tuer Mme Khadirzadeh si elle était libérée de prison. Khezr Pirotinia a été assassiné par un inconnu le 5 octobre 2021.

La source a également ajouté qu’après avoir été menacé par les plaignants, l’avocat de Soada a informé sa famille qu’il ne représenterait plus la mère emprisonnée.

L’agence de presse publique Mizan, associée au pouvoir judiciaire, a annoncé la libération conditionnelle de Soada il y a quelques jours. Les responsables du bureau du procureur de Mahabad avaient accepté la libération sous caution de Soada après la première session du procès.

La caution de 3 milliards de Toman pour la libération temporaire de Soada a été préparée depuis longtemps pour être admise par le tribunal. Cependant, à différents stades, ils ont été en désaccord sur sa libération à court terme, et ont continué à augmenter le montant à chaque fois jusqu’à ce qu’il atteigne 3 milliards de Tomans.

Les militants des droits des femmes demandent la libération immédiate de Soada et de son nouveau-né Solina

Des dizaines de militants des droits des femmes ont publié une déclaration concernant la situation désespérée de Soada Khadirzadeh, qui croupit dans le quartier des femmes de la prison d’Ourmia. Les militantes des droits des femmes ont demandé la libération immédiate et inconditionnelle de la prisonnière politique kurde et de sa fille Solina, qui vient de naître.

À l’aube du jeudi 25 août 2022, la prisonnière politique kurde a été brusquement emmenée de son quartier vers un lieu inconnu. Cela s’est produit après que Soada ait été menacée par les plaignants pendant le procès.

Soada a été transférée alors que sa fille de deux mois a été laissée avec un certain nombre de prisonnières dans le quartier des femmes d’Ourmia.

Qui est Soada Khadirzadeh ?

La prisonnière politique Soada Khadirzadeh, 32 ans, originaire de Piranchahr, était mariée et avait deux enfants. Elle était enceinte d’un mois au moment de son arrestation. Les forces de sécurité l’ont arrêtée le 14 octobre 2021. Les raisons de son arrestation et les charges retenues contre elle ne sont pas connues. Le 8 novembre 2021, elle a été transférée du centre de détention des services des renseignements des gardiens de la révolution à la prison centrale d’Ourmia. Pendant sa détention, elle s’est vu refuser les visites de sa famille et l’accès à un avocat.

Elle a fait une grève de la faim du 26 avril au 7 mai pour protester contre les conditions ambiguës dans lesquelles elle a été laissée pendant sept mois dans la prison d’Ourmia. Elle a mis fin à sa grève de la faim au bout de onze jours lorsque les autorités pénitentiaires lui ont promis un transfert dans un établissement médical ou une libération sous caution. Le huitième jour de sa grève, elle s’est évanouie dans le hall central de la prison d’Ourmia, victime de la faim.

Elle a ensuite publié un fichier audio révélant qu’elle était retenue en otage en prison et que les autorités pénitentiaires l’avaient menacée pour obtenir des aveux forcés.

Début juin, un médecin a déclaré que Soada devait être transférée immédiatement à l’hôpital. Les autorités pénitentiaires n’ont pas autorisé son transfert et la prisonnière enceinte est restée privée de soins médicaux pendant tout le mois de juin.

Source: CNRI Femmes

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