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vendredi 19 août 2022

Soada Khadirzadeh a tenté de se suicider après avoir été menacée par des agents des services des renseignements

 Soada Khadirzadeh a tenté de se suicide après avoir été menacée par des agents des services des renseignements dans la prison centrale d’Ourmia.

Soada Khadirzadeh, mère d’un bébé de deux mois, s’est pendue dans le quartier des femmes de la prison d’Ourmia le jeudi 18 août 2022, deux jours après avoir été convoquée par les agents du département des renseignements et du contre-espionnage de la prison centrale d’Ourmia.
On dit qu’elle a également donné des pilules à son bébé de deux mois avant de se suicider.
Après la tentative de suicide commise sous la pression des agents du ministère des renseignements, d’autres prisonnières ont agi à temps et ont tiré le foulard avec lequel Soada Khadirzadeh s’était pendue.
L’état physique de cette mère emprisonnée ainsi que de son bébé de deux mois était très grave et ils ont été transférés à l’hôpital de la prison.
Le 16 août 2022, les agents du ministère des renseignements ont convoqué Soada Khadirzadeh, l’ont interrogée et ont fait pression sur elle pour qu’elle révèle le nom de la personne qui rapporte les nouvelles du quartier des femmes de la prison d’Ourmia aux organisations de défense des droits humains.



Qui est Soada Khadirzadeh ?


La prisonnière politique Soada Khadirzadeh, 32 ans, originaire de Piranchahr, était mariée et avait deux enfants. Elle était enceinte d’un mois au moment de son arrestation. Les forces de sécurité l’ont arrêtée le 14 octobre 2021. Les raisons de son arrestation et les charges retenues contre elle ne sont pas connues. Le 8 novembre 2021, elle a été transférée du centre de détention des services des renseignements des gardiens de la révolution à la prison centrale d’Ourmia. Pendant sa détention, elle s’est vu refuser les visites de sa famille et l’accès à un avocat.
Elle a fait une grève de la faim du 26 avril au 7 mai pour protester contre les conditions ambiguës dans lesquelles elle a été laissée pendant sept mois dans la prison d’Ourmia. Elle a mis fin à sa grève de la faim au bout de onze jours lorsque les autorités pénitentiaires lui ont promis un transfert dans un établissement médical ou une libération sous caution. Le huitième jour de sa grève, elle s’est évanouie dans le hall central de la prison d’Ourmia, victime de la faim.
Elle a ensuite publié un fichier audio révélant qu’elle était retenue en otage en prison et que les autorités pénitentiaires l’avaient menacée pour obtenir des aveux forcés.
Début juin, un médecin a déclaré que Soada devait être transférée immédiatement à l’hôpital. Les autorités pénitentiaires n’ont pas autorisé son transfert et la prisonnière enceinte est restée privée de soins médicaux pendant tout le mois de juin.

Source: CNRI Femmes

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