Pages

mardi 13 septembre 2022

Amputation des quatre doigts d’un prisonnier dans la prison d’Evine

  – Ces derniers jours, les autorités iraniennes ont appliqué le verdict d’amputation des quatre doigts d’un prisonnier condamné pour « vol », à la prison Evine de Téhéran.

La victime, amputée de ses quatre doigts s’appelle Morteza Jalili. Les autorités iraniennes ont utilisé une guillotine.

Une source, ayant confirmé la nouvelle, a déclaré que Morteza Jalili et Yaqoub Fazli Koushki ont été transférés du pénitencier du Grand Téhéran à la prison de Gorhardasht (Rajaï Chahr) afin que leur verdict d’amputation puisse être mis en œuvre.

« Le lundi 5 septembre, Morteza Jalili a été transféré de la prison de Rajaï Chahr (Karaj) à la prison d’Evine (Téhéran), où les quatre doigts de sa main droite ont été coupés dans l’infirmerie de la prison à l’aide d’une guillotine », a précisé la source.

Morteza Jalili, 28 ans, est originaire d’Islamshahr. Il purge une peine dans le pénitencier du Grand Téhéran depuis sept ans.

Aucune information n’est disponible sur l’état de santé de Yaqub Fazli Koushki, également condamné à l’amputation des doigts et transféré à la prison de Rajaï Chahr à Karaj.

Les autorités de la prison d’Evine ont confiné Morteza Jalili dans une cellule d’isolement pour empêcher la propagation de la nouvelle.

Le mois dernier, l’amputation des doigts de Behrouz Moradi a été pratiquée à la prison d’Evine, à Téhéran.

Le 29 juillet 2022, Amnesty International a publié un communiqué dans lequel elle déclarait :

« Les autorités iraniennes ont utilisé une guillotine pour amputer les doigts d’un homme reconnu coupable de vol le 27 juillet 2022, Amnesty International peut le confirmer. Pouya Torabi, âgé d’une trentaine d’années, a été transféré d’urgence dans un hôpital immédiatement après que ses doigts ont été coupés en présence de plusieurs agents du régime et d’un médecin à la prison d’Evine à Téhéran.

« Il y a moins de deux mois, le 31 mai, les autorités iraniennes ont également amputé les doigts de Sayed Barat Hosseini, sans anesthésie. Depuis, il est incarcéré en isolement dans la prison d’Evine et se voit refuser des soins de santé mentale et physique adéquats pour les infections et les traumatismes subis après l’amputation. »

Des organisations de défense des droits humains ont précédemment signalé le risque d’amputation des doigts de huit prisonniers dans le pénitencier du Grand Téhéran. Sept d’entre eux ont été identifiés. Il s’agit de Hadi Rostami, Mehdi Shahivand, Mehdi Sharafian, Amir Shirmard, Morteza Jalili, Yaqoub Fazeli Koshki et Ebrahim Rafiei.

Source : Iran HRM/CSDHI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire