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samedi 24 septembre 2022

Après la mort de Zhina Amini, l’Iran voit se multiplier les arrestations arbitraires

 Sakineh Parvaneh fait une grève de la faim de deux jours pour condamner la mort de Zhina Amini.

Avec l’escalade des protestations dans tout l’Iran à la suite du meurtre de Zhina Amini par la police de la moralité (patrouilles d’orientation) à Téhéran, les forces de sécurité de l’État se sont lancées dans une vague d’arrestations arbitraires.

Militants des droits des femmes et de la société civile

Faranak Rafii, écologiste et militante des droits des femmes, a été arrêtée à Sanandaj le 18 septembre 2022 et emmenée dans un lieu inconnu.

Le 19 septembre 2022, les forces de sécurité de Sanandaj ont lancé des raids simultanés sur les domiciles de Mahrou Hedayati et Bahar Zangiband et les ont arrêtés.

Gelavizh Khakipour et Somayyeh Ketabi ont été arrêtés le même jour à Baneh.

La militante civile Baran Saedi, de Sanandaj, a été arrêtée par les forces de sécurité à son domicile le 20 septembre 2022, sans fournir de mandat judiciaire.

Azadeh Jamaati, une autre militante civile, a été détenue au Département des renseignements de Sanandaj après avoir été convoquée. Les forces de sécurité ont attaqué le domicile d’Azadeh Jamaati le 19 septembre 2022, dans le but de l’arrêter, mais elle n’était pas chez elle.

Avin Rasti, une militante des droits des femmes, a été arrêtée le 20 septembre 2022 pour avoir participé à des protestations concernant la mort de Zhina Amini (Mahsa) dans la ville de Marivan.

Après la mort de Zhina Amini, l'Iran voit se multiplier les arrestations arbitraires
Rangée du haut à partir de la gauche : Avin Rasti, Saria Sharifi, Golareh Moradi, Mahrou Hedayati et Rizan Ahmadi. Rangée du bas, de gauche à droite : Faranak Rafii, Gashin Mohammadian, Hayat Almasi, Azadeh Jamaati et Bahar Zangiband.

Le 20 septembre également, Leila Salehi, une militante des droits des femmes, a été arrêtée à Bijar. Le même jour, Gachin Mohammadian, cinéaste et militante des droits des femmes, a été arrêtée à Sanandaj. La militante civile Jila Modarres Gorji et Leila Abbasi, une enseignante et une artiste, ont été appréhendées à Sanandaj.

D’autres informations indiquent que Nazanin Jalil et Neda Mousavi à Yasouj et Golareh Moradi à Paveh font également partie des femmes capturées ces derniers jours.

Le sort de ces militantes et l’endroit où elles se trouvent sont encore inconnus.

Après la mort de Zhina Amini, l'Iran voit se multiplier les arrestations arbitraires
De gauche à droite, Zhina Modarres Gorji, Baran Saedi et Leila Abbasi.

Des écrivains appréhendés pour avoir protesté contre la mort de Zhina Amini

Les forces spéciales de sécurité du Parlement des mollahs ont arrêté Nazanin Hajizadeh, écrivain et traductrice, à Téhéran le 18 septembre 2022.

Nazanin Hajizadeh est âgée de 33 ans et réside à Téhéran. Elle a été emmenée dans un lieu inconnu après avoir protesté contre la mort de Zhina Amini (Mahsa) devant le Parlement, c’est-à-dire le Majlis. Le rassemblement du 18 septembre a tourné à la violence, et plusieurs personnes ont été arrêtées.

Une autre écrivaine de Téhéran, Mahnaz Mohammadi, a été arrêtée par les forces de sécurité le 18 septembre pour avoir participé aux protestations contre le meurtre de Zhina Amini. Mahnaz Mohammadi, réalisatrice de documentaires, est détenue dans un lieu inconnu avec de nombreux autres militants des droits des femmes, selon des sources informées.

Mme Mohammadi a déjà été arrêtée et condamnée.

Les forces de sécurité de Machad ont arrêté l’écrivain et sociologue Mansoureh Mousavi le 20 septembre 2022. On n’a plus entendu parler d’elle depuis. Au même moment, les services de renseignement ont mis à sac la maison de Mme Mousavi. Ils ont confisqué son ordinateur portable ainsi que des documents et des manuscrits.

Mansoureh Mousavi, née en 1967, est une chercheuse et sociologue active dans les études sur les femmes. Elle a écrit des livres dans ce domaine. Elle a aidé à traduire le livre « 50 millions de femmes changent le monde islamique ».

Après la mort de Zhina Amini, l'Iran voit se multiplier les arrestations arbitraires
De gauche à droite, Mahnaz Mohammadi, Nazanin Hajizadeh et Mansoureh Moussavi.

Sakineh Parvaneh en grève de la faim pour protester contre la mort de Zhina Amini

Sakineh Parvaneh, prisonnière politique à la prison centrale de Vakilabad à Machad, a entamé une grève de la faim de deux jours le 18 septembre 2022. La raison, a-t-elle dit, était d’exprimer sa solidarité avec le soulèvement national du peuple iranien contre le meurtre de Zhina Amini.

En tant que citoyenne kurde, elle voulait apporter son soutien total au soulèvement au Kurdistan.

Sakineh Parvaneh a annoncé qu’elle organiserait également une cérémonie à la mémoire de Zhina Amini dans la prison centrale de Machad.

Sakineh Parvaneh fait partie des femmes interrogées et torturées dans les prisons de Qarchak et d’Evine. Elle a été détenue à l’isolement à de nombreuses reprises et envoyée à l’hôpital psychiatrique d’Aminabad, à Chahre Rey, pour y passer du temps parmi des malades mentaux, ce qui constitue une forme de torture. Elle a passé du temps dans les prisons d’Evine, de Qarchak Varamin, de Quchan et de Machad.

La grève de la faim de la prisonnière politique kurde Sakineh Parvaneh

Zeinab Hamrang en grève des médicaments et de la faim

Zeinab Hamrang, enseignante à la retraite et prisonnière politique à Evine, fait une grève des médicaments et de la faim depuis le 14 septembre 2022.

Cette enseignante emprisonnée de 46 ans souffre d’une tension artérielle fluctuante et de calculs rénaux. La grève des médicaments et de la faim a entraîné de graves conséquences physiques pour elle.

Malgré ces conditions, six gardes, hommes et femmes, l’ont brutalisée et transférée dans le quartier de quarantaine d’Evine.

Selon une source bien informée, la quarantaine de la prison est un lieu contaminé où sont généralement gardés les prisonniers malades ou nouveaux et qui est dépourvu des installations les plus élémentaires. »

L'enseignante à la retraite emprisonnée Zeinab Hamrang privée de congé médical

Peine de 4 ans pour Melika Gharagozlu

Melika Gharagozlu, étudiante en journalisme à l’université Allameh Tabatabai de Téhéran, a été condamnée à quatre ans et quatre mois de prison. Melika a également été condamnée à une amende et à une restriction de ses activités sociales. Les nouvelles précédentes concernant l’étudiante indiquaient que son état physique et psychologique était mauvais.

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