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jeudi 29 septembre 2022

Des journalistes et des militants des droits de l’Homme et de la société civile figurent parmi les 12 000 personnes arrêtées lors des manifestations en Iran

 L’ancienne prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee est de nouveau arrêtée.

Au 12e jour des manifestations en Iran, qui se sont poursuivies à Téhéran et dans d’autres grandes villes, le nombre de personnes arrêtées est estimé à 12 000. Des centaines d’étudiants, des dizaines de journalistes et de nombreux militants des droits de l’Homme et de la société civile figurent parmi les personnes arrêtées.

Vague d’arrestations de manifestants

Le nombre de personnes arrêtées a dépassé les 12 000 au 12e jour des manifestations en Iran, qui se sont étendues à 156 villes. Les manifestations se sont poursuivies avec toute leur force dans des dizaines de districts de Téhéran et d’autres villes, dont Machad, Kermanchah, Chiraz, Sanandaj, Yazd, Karaj, Jam (Bouchehr), Firouzabad (Fars), Gohardacht (Karaj), Pardis (Karaj) et Chabahar.

Le régime clérical a coupé l’Internet, mobilisé ses troupes et les a postées dans diverses parties des villes pour réprimer le soulèvement. Ils répriment brutalement les manifestants et procèdent à de nombreuses arrestations.

Ils effectuent également des fouilles de maison en maison pour identifier les étudiants militants et les mettre en prison.

Selon des informations émanant de différentes villes, quelque 60 femmes figurent parmi les personnes arrêtées dans la province de Gilan, et 12 femmes ont été arrêtées dans la province d’Ilam.

Golrokh Ebrahimi Iraee

Golrokh Ebrahimi Iraee, militante des droits humains et de la société civile, a été arrêtée à Téhéran par des agents du ministère des Renseignements le lundi 26 septembre 2022. Ils ont saccagé sa maison et confisqué certains de ses effets personnels avant de l’emmener dans un lieu non divulgué. La raison pour laquelle Mme Iraee a été arrêtée n’est pas claire.

L’ancienne prisonnière politique a été arrêtée et emprisonnée à plusieurs reprises depuis 2014. Elle avait été récemment libérée de la prison d’Amol le 9 mai 2022.

Militantes des droits humains et civils, journalistes

Militantes des droits humains et civils, journalistes

Sanaz (Saba) Razavifard a été transférée de la sinistre célèbre prison Sepidar d’Ahvaz au centre de détention du département des renseignements de Behbahan le 26 septembre 2022.

Mme Razavifard a été arrêtée avec deux autres femmes et 40 hommes lors des manifestations de Behbahan le 22 septembre 2022. Behbahan est l’une des villes de la province du Khouzestan, dans le sud-ouest de l’Iran. Elle était l’un des centres de protestation lors du soulèvement de novembre 2019.

Elmira Bahmani, une militante des droits des femmes, a été arrêtée par les services des renseignements à Racht, la capitale de la province de Gilan, le 26 septembre 2022. Les agents des services des renseignements ont fait irruption dans sa maison et l’ont emmenée dans un lieu inconnu sans présenter de mandat d’arrêt.

Par ailleurs, quatre militantes des droits humains et de la société civile – Fatemeh Niknam, Fatemeh Gharaati, Rose Barjas et Aida Kiani – ont été arrêtées à Dehdacht, dans la province de Kohgilouyeh et Boyer Ahmad, dans le sud-ouest de l’Iran, le dimanche 25 septembre.

Deux journalistes résidant à Sirjan, dans la province de Kerman (sud), ont été arrêtés le jeudi 22 septembre lors des manifestations contre le régime dans cette ville. Les deux journalistes, Batoul Balali et Samira Alinejad, sont actuellement détenues à la prison de Sirjan.

Une autre journaliste, Niloufar Hamedi, a été arrêtée et détenue le 22 septembre pendant les manifestations à Téhéran. Lors d’un appel téléphonique à sa mère et à son mari le 26 septembre, elle a déclaré qu’elle était détenue à l’isolement.

Yalda Amiri

Yalda Amiri, journaliste et photographe, qui avait été arrêtée dans les premiers jours des manifestations contre la mort de Mahsa Amini, a appelé chez elle pour informer sa famille des conditions horribles dans lesquelles elle est détenue à la prison de Qarchak. Elle a déclaré que plus de 100 femmes sont détenues dans une salle sans ventilation ni aucune installation de base.

Selon des sources kurdes, des agents des services des renseignements ont arrêté Paria Mortazavi à Sanandaj le 21 septembre, lors des manifestations contre le régime dans cette ville. Elle est détenue dans un lieu non divulgué.

Hosna Vatanpour, Narges Mirza Marjani, Parisa Faryadian, Soheila Zibaii ont été arrêtées dans les premiers jours des manifestations.

Dans le même temps, les prisonnières politiques Zahra Mohammadi et Zhina Modarres Gorji ont entamé une grève de la faim au Centre de réforme et de réhabilitation de Sanandaj pour protester contre le traitement dégradant des détenues arrêtés lors des manifestations nationales et demander leur libération inconditionnelle.

La mort de Mahsa Amini en garde à vue a suscité des protestations dans tout le pays

La mort de Mahsa Amini en garde à vue a suscité des protestations dans tout le pays

Mahsa était une jeune femme kurde qui a été violemment arrêtée le mardi 13 septembre. Elle est décédée à 15 h 40 le vendredi 16 septembre 2022. Mahsa (Zhina) Amini, 22 ans, originaire de Saqqez, au Kurdistan iranien, s’était rendue à Téhéran pour rendre visite à ses proches dans la capitale.

Mahsa (Zhina) Amini et son frère, Kiarach, sortaient de la station de métro Haqqani lorsque Mahsa a été arrêtée par la « police morale » ou la patrouille d’orientation.

Selon des témoins oculaires, les agents de l’État ont brutalisé Mahsa (Zhina) Amini dans le véhicule de la SSF et dans le poste de la police morale de l’avenue Vozara.

Deux heures seulement après l’arrestation, elle est tombée dans le coma. Elle a été transportée à l’hôpital de Kasra, où les médecins ont déclaré qu’elle avait subi une attaque cardiaque et une hémorragie cérébrale. Les coups violents portés à la tête lui ont fracturé le crâne.

Source: CNRI Femmes

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