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mardi 27 septembre 2022

Manifestations en Iran : Les réactions effrayantes du régime

 Des manifestations ont éclaté en Iran le 16 septembre, après le meurtre brutal de Mahsa Amini par la police des mœurs du régime à Téhéran. Les manifestants iraniens ont rapidement pris pour cible l’ensemble du régime avec leurs slogans, tels que « A bas le dictateur« , et ont affronté les forces de sécurité. Alors que les protestations continuent de s’étendre, les responsables, les organisations et les médias officiels tentent d’intimider les courageux Iraniens et Iraniennes et menacent de recourir à davantage de violence.

Parallèlement, selon le réseau de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) en Iran, les forces de sécurité du régime ont tué jusqu’à présent au moins 100 manifestants non armés. Alors que les manifestations ont embrasé tout le pays, les réactions terribles du régime se multiplient.

Reconnaissant la mort de l’un de leurs membres, les Gardiens de la révolution (pasdaran) ont publié une déclaration le 22 septembre, menaçant que « l’attaque des dissidents armés et des émeutiers recevrait la réponse appropriée, et que les [forces de sécurité du régime] mettraient fin à cette sédition« .

Pourtant, des vidéos en provenance d’Iran montrent les voyous des pasdaran ouvrant le feu sur des civils non armés, et les arrêtant brutalement.

Dans une déclaration similaire, le 22 septembre, le ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK) du régime a menacé les manifestants. « En raison de l’exploitation par l’opposition des récents incidents, toute présence à des manifestations non autorisées sera poursuivie en vertu du code pénal islamique« , peut-on lire dans le communiqué, cité par le journal officiel Noor News.

Le 22 septembre, le mollah Ahmad Khatami, chef de la prière du vendredi à Téhéran, a également tenté d’intimider les manifestants. « La sédition de 2009 [terme utilisé par le régime pour désigner les soulèvements] se répète maintenant. Ils scandent des slogans contre le règne absolu du Guide Suprême. Je demande à notre cher chef du pouvoir judiciaire, qui est ici aujourd’hui, de poursuivre et de ne montrer aucune pitié aux leaders de ces émeutes« , a-t-il déclaré lors de la cérémonie de la prière du vendredi.

Le chef du pouvoir judiciaire du régime, Gholamhossein Mohseni-Ejei, a rapidement satisfait à la demande de Khatami. Selon l’agence de presse officielle IRNA, Ejei a ordonné au « Procureur général et aux autres responsables judiciaires de s’occuper des principaux éléments des émeutes dans le cadre de la préservation de la sécurité » du régime.

« Ejei a également ordonné aux responsables judiciaires de s’occuper sérieusement de ceux qui diffusent de la propagande en faisant référence aux méthodes de l’ennemi et aux tactiques des éléments de l’opposition pour déclencher les émotions des gens et les exploiter », écrit IRNA.

« Nous ne pouvons pas dire à la police d’ignorer les crimes qui se produisent dans la société ou de refuser de chatier des femmes mal voilées. Les devoirs et les tâches de la police doivent être remplis, et la force doit traiter tous les criminels avec rigueur. Nous devons soutenir la police qui sert l’État 24 heures sur 24« , a déclaré Musa Ghazanfarabadi, chef de la commission judiciaire et juridique du Majlis (Parlement des mollahs), le 23 septembre.

Le site Web officiel Entekhab a également cité les propos de Ghazanfarabadi : « Les émeutes sont condamnées et ceux qui y participent nuisent au pays« .

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