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lundi 26 septembre 2022

Pour la 10e nuit du soulèvement, manifestations et heurts dans des dizaines de points à Téhéran

 Soulèvement en Iran – N°17

Les jeunes insurgés lançaient aux forces de sécurité : « ayez peur, nous sommes tous ensemble »

Hier soir, au 10e jour du soulèvement, Téhéran était le centre de la révolte et des heurts avec les hordes de pasdaran, de miliciens du Bassidj, d’agents de police et de renseignement et d’agents en civil. Les jeunes ont commencé des manifestations nocturnes dans des dizaines d’endroits. En allumant des feux et en élevant des barrières, ils ont bloqué le mouvement des forces répressives, ont résisté à leurs attaques et poursuivi leurs manifestations. Les secteurs d’Ekbatan, la rue Sazman-e-Ab, Narmak, Pounak, Modaress, Habibollah, Haft Hoz-e-Narmak, Islamshahr, Sadeghieh, Sattar Khan, la place Qods, le campus de l’université de Téhéran et Tehransar font partie des zones de manifestations et d’affrontements jusque tard dans la nuit.

Au milieu des tirs de balles et de gaz lacrymogènes, les manifestants à Ekbatan lançaient « à bas la milice [du Bassidj], « Ayez peur, nous sommes tous ensemble » et « à bas le dictateur ». Sadeghieh a également été le théâtre d’affrontements de jeunes avec les miliciens du Bassidj et les pasdarans. A Pounak, malgré l’important déploiement d’agents, la manifestation s’est poursuivie jusque tard dans la nuit. Les manifestants criaient : «courageux Iraniens, rejoignez-nous ». A Narmak, des jeunes se sont heurtés aux agents en scandant « à bas le dictateur ». Dans la rue Sazman-e-Ab, des jeunes ont lancé des cocktails Molotov sur les motos des agents. La foule scandaient « ce dingue de guide est une honte », « courageux Iraniens, rejoignez-nous » et « c’est une année de sacrifice, on va renverser Seyed-Ali [Khamenei] ». Sur la place Haft Hoz-e-Narmak, une foule nombreuse scandaient : « Je tuerai celui qui a tué ma sœur ».

A Islamchahr, dans la province de Téhéran, les policiers ont tenté d’arrêter la manifestation en ouvrant le feu sur la foule, mais ils se sont heurtés à la résistance de la jeunesse rebelle. A Sattar Khan, une foule nombreuse scandaient « à bas Khamenei », « c’est une année de sacrifice, on va renverser Seyed-Ali [Khamenei] » et « Khamenei, meurtrier, son pouvoir est illégitime« . A Tehransar, deux jeunes ont lancé des cocktails Molotov sur les motos des mercenaires qui s’en prenaient aux manifestants.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué les étudiants de l’Université de Téhéran qui ont appelé à la libération des prisonniers politiques. Elle a également salué la jeunesse insurgée des quartiers de Téhéran qui affrontent les forces répressives et les font battre en retraite. Oui, a-t-elle dit, nous reprendrons l’Iran, c’est la volonté du peuple iranien et cela se fera à coup sûr.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 26 septembre 2022

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