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lundi 31 octobre 2022

Au 46e jour du soulèvement : manifestations et sit-in des étudiants dans tout l’Iran

 Soulèvement en Iran – N°95

« Jurons sur le sang des amis de résister jusqu’au bout »

Mme Maryam Radjavi : Les manifestations d’aujourd’hui ont montré que les jeunes ne sont pas intimidés par les sauvageries des pasdarans et paient le prix de la liberté quel qu’il soit

Le lundi 31 octobre, au 46e jour du soulèvement national, malgré la répression brutale des pasdarans ces derniers jours, les étudiants de dizaines d’universités à travers l’Iran ont organisé des sit-in et des manifestations. À Téhéran, cela s’est déroulé dans les universités Al-Zahra, Amir Kabir, l’Université technique de Téhéran-branches sud et ouest, Sharif, Melli, Khajeh-Nassir, Allameh et Téhéran-Sohanak. Les étudiants scandaient « jurons sur le sang des amis de résister jusqu’au bout », « ni caserne, ni prison, vive l’université », « Sharif est devenu une prison et Evine une université », « nous nous battrons et nous mourons, mais nous reprendrons l’Iran ».

A l’Université Melli, les étudiants des diverses facultés ont organisé un sit-in et des professeurs les ont rejoints. Les étudiantes d’Al-Zahra ont aussi mis en place un sit-in contre l’arrestation d’une étudiante, et en réponse aux menaces du régime de suspendre les étudiants qui manifestent, elles ont scandé : « suspendez les étudiants, nous fermerons l’université ». Les autorités pro-régime de l’Université Allameh ont interdit d’entrer un certain nombre d’étudiants.

En outre, les étudiants de l’Université de technologie de Shahroud, de l’Université Azad de Machad, de Sanandaj, de Racht, de Babol, de Tabriz, de l’IUT de Chiraz, de Sirjan, d’Oroumieh, de Qazvine, etc. ont mené des sit-in et des manifestations. Les étudiants scandaient « à bas la milice du Bassidj », « canon, char et mitrailleuse ne servent plus à rien, dites à ma mère qu’elle n’a plus de fille », « nous n’avons pas donné de morts pour des compromis et nous courber devant un assassin de guide », « celui dont la main est infirme [Khamenei] est le meurtrier de Shah-Cheragh », « nous sommes tous des Mahsa, venez vous battre et nous vous combattrons ». Les étudiants de l’Université Madani de Tabriz ont fait-un sit-in contre l’arrestation d’un de leurs camarades et exigé sa libération. Les étudiants de l’Université Azad Barajine de Qazvine scandaient « pasdarans, miliciens du Bassidj, vous êtes notre Daech ». Les étudiants de l’Université d’Oroumieh ont affronté les agents de sécurité universitaire en criant « liberté, liberté, liberté ».

Un groupe d’étudiants de l’Université Soureh a déclaré dans un communiqué contre la répression généralisée des étudiants : « aujourd’hui, nous sommes venus plus courageux que jamais pour combattre votre ignorance et vos mensonges avec la connaissance et la vérité. Nous sommes venus dire que nous n’abandonnerons pas le sang de nos frères et sœurs à vos menaces et vos contraintes constantes… et nous condamnons toute répression et violence contre les étudiants, et nous faisons entendre notre cri pour la liberté encore plus fort ». Un groupe d’étudiants de l’Université des sciences et de la culture de Chiraz a boycotté les cours dans sa déclaration.

Mme Maryam Radjavi a déclaré que les protestations des étudiants courageux dans les universités de tout l’Iran ont montré que les enfants de la nation iranienne ne sont pas intimidés par les sauvageries des pasdarans et paient le prix de la liberté quel qu’il soit. Elle a ajouté que l’unité et la persévérance garantissent l’avancée vers la liberté.

Dans la nuit du dimanche 30 octobre, pour la 45e nuit du soulèvement, de jeunes insurgés à Sanandaj ont incendié le centre de surveillance des pasdarans dans la cité d’Assouleh et la base des miliciens du Bassidj à « Bav Hariz« . Ils ont bloqué la route de la cité Saadi et scandé « à bas le dictateur ». A Vilachahr-e-Baharan des heurts ont éclaté avec les agents. A Varamine, un séminaire religieux des mollahs a été incendié par des jeunes. À Machad, le bureau n° 15 Hamzeh a été attaqué par des jeunes qui ont lancé des matériaux incendiaires. À Qahderijan d’Ispahan, les gens ont protesté de nuit contre l’arrestation des filles. Ils brandissaient une grande bannière avertissant qu’ils ne resteraient pas silencieux face à l’emprisonnement des femmes et des filles. Les jeunes de Boukan se sont rassemblés dans la rue en allumant des feus et en scandant « à bas le dictateur ». À Torbat-Heydarieh, des jeunes ont attaqué le poste de police 11 avec des cocktails molotov. A Bandar-Abbas, les jeunes rebelles ont bloqué une route en allumant des feux.

Dimanche soir à Sanandaj, les forces de renseignement prévoyaient d’arrêter des étudiantes à la résidence universitaire Ferechtegan, mais des professeurs sont venus au dortoir pour soutenir les étudiantes et ont empêché leur arrestation.

À Zahedan, la vie des blessés de l’attaque contre des fidèles de la mosquée du vendredi 28 octobre est en danger. Les médecins ne sont pas autorisés à les soigner et de nombreux blessés, en raison du risque d’arrestation, n’ont pas la possibilité de se faire soigner à domicile.

L’agence officielle Jahan News a écrit le 30 octobre que l’officier de police Mohsen Rezaï a été tué et trois autres personnes blessées lors d’un affrontement avec des habitants d’Iranchahr. Selon les agences de presse officielles, le milicien Hamzeh Alinejad du Bassidj de la province de Guilan, a également été tué lors d’un affrontement avec des jeunes.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 31 octobre 2022

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