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dimanche 30 octobre 2022

Au 45e jour du soulèvement, montée des révoltes étudiantes à travers l’Iran

 Soulèvement en Iran – N°94

Au 45e jour du soulèvement, montée des révoltes étudiantes à travers l’Iran malgré les menaces du commandant en chef des pasdarans et des attaques brutales

Le soulèvement est marqué par les attaques brutales des pasdarans et des miliciens du Bassidj contre les étudiants au sein des universités et des cités universitaires avec des tirs de gaz lacrymogènes, des balles de plomb et des balles réelles. Malgré les menaces du commandant en chef des Pasdarans Hossein Salami, qui a déclaré hier : « Aujourd’hui, c’est la fin des émeutes, ne descendez plus dans les rues. Que voulez-vous de cette nation?», depuis ce matin, dimanche 30 octobre, au 45e jour du soulèvement, les étudiants ont déclenché des manifestations et des sit-in à travers tout l’Iran.

Les étudiants ont manifesté dans les universités de Zand à Chiraz, Bou-Ali-Sina (Avicennes) à Hamedan, l’IUT de filles de Sanandaj, la faculté Abou Reyhan de l’Université de Téhéran, la faculté Allameh de Téhéran, l’université internationale de Qazvine, l’université Montazeri de Machad, l’université Pardis Imam Reza de Machad, la faculté de génie électrique et informatique Melli, la faculté des sciences médicales de Guilan, la faculté Azad de Lahidjan, l’Ecole des arts et d’architecture de l’Université de Hamedan, l’Université Sadra de Chiraz, l’université de Mazandaran, l’université Azad de Parand, l’université de Zandjan, l’école d’art et d’architecture de Pars, l’université Azad Téhéran-nord, l’université Azad de Karadj, l’université des Sciences et de la Recherche, l’université Ferdoussi de Machad. Les étudiants scandaient : « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « ce dingue de guide est une honte », « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah », « ce n’est pas le temps du deuil, mais le temps de la colère », « novembre, un mois qui brille, le régime touche à sa fin », « étudiants honorables, venez nous soutenir », « vous vous targuez de religion, mais vous êtes fiers de tuer », « cette milice de dingues est une honte », « libérez les étudiants emprisonnés », « on ne veut pas d’un gouvernement infanticide » et « Evine est devenu une faculté, Téhéran est devenu une prison ».

Les pasdarans, les miliciens du Bassidj et les agents en civil ont attaqué de nombreux étudiants aujourd’hui, y compris à l’Université Azad de Téhéran-nord, à l’IUT de filles de Sanandaj et à la faculté de psychologie de Téhéran à Guisha. Ils ont tiré des gaz lacrymogènes et ont ouvert le feu mais ils se sont heurtés à la résistance des étudiants.

Les étudiants de l’Université du Kurdistan sont allés manifester dans les rues en scandant « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ». Les étudiants de Zandjan se sont rassemblés devant une contre-manifestation du pouvoir en scandant « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ». Les étudiants de l’Université Sadra-Azad de Chiraz se sont rassemblés devant les miliciens du Bassidj en lançant : « c’est l’infirme [Khamenei] qui est le meurtrier de Shah-Cheragh ».

A Sanandaj, les élèves de l’école technique Namaki ont allumé un feu et lancé une grande manifestation en criant « à bas le dictateur ». Dans le métro de Téhéran, les gens scandaient «Khamenei l’infirme est le tueur de Shah-Cheragh ».

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a qualifié le soulèvement des étudiants dans tout l’Iran aujourd’hui de gifle magistrale à Khamenei et à ses pasdarans. Elle a déclaré que les attaques barbares de la nuit dernière contre les universités en tirant des balles de plomb, des balles réelles et des gaz lacrymogènes et l’enlèvement d’étudiants, en particulier de filles, sont un signe de l’impuissance du régime face au soulèvement.

Elle a ajouté que négocier avec ce régime alimente ses crimes contre l’humanité. Les Nations Unies, l’Union européenne et ses pays membres doivent prendre des mesures urgentes pour faire libérer les milliers de prisonniers du soulèvement, en particulier les étudiants et les filles emprisonnées. Les condamnations verbales ne suffisent pas, des sanctions économiques et diplomatiques globales et l’expulsion des ambassadeurs et agents de ce régime sont une étape nécessaire.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 29 octobre 2022

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