• Noms de 6 prisonniers politiques blessés dans le quartier 8
• Contradictions et scénarios ridicules du régime sur la prison d’Evine
Selon des témoins oculaires, dans la soirée du samedi 15 octobre, alors que les prisonniers des quartiers 7 et 8 d’Evine étaient en promenade, la Garde spéciale a pris d’assaut la prison. Cela venait en représailles au soutien des prisonniers au soulèvement et à leur slogan « à bas Khamenei ». Les gardes ont lancé des gaz lacrymogènes, tirés à balles réelles et des plombs et ont chargé les prisonniers sans défense à coups de matraque.
Les gardes ont emmenés 50 prisonniers du quartier 8, où sont détenus les prisonniers politiques. 15 d’entre eux ont été emmenés à la clinique de la prison en raison de leurs nombreuses blessures et les autres ont été transférés à la prison de Gohardacht et dans des lieux inconnus.
Dans le quartier 7, pour parer aux gaz lacrymogènes et à l’étouffement qu’ils provoquent, les prisonniers ont dû bruler des couvertures. Au même moment, les gardes ont redoublé leur pluie de coups. Les affrontements entre les prisonniers du quartier 8 et les gardes se sont intensifiés.
Selon un témoin oculaire, les gardes ont fait sortir 11 partisans des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) du quartier 8 pour les emmener avec eux, tandis que les autres partisans étaient la cible de rafalles de balles. Certains des prisonniers blessés par des balles réelles et des plombs sont : Mehdi Vafa’i, Meysam Dehbanzadeh, Hossein Kayhan, Sepehr Imam Jomeh, Reza Qalandari et Seyed Javad Seyedi.
Jusqu’à dimanche midi, les plombs tirés dans le ventre et les jambes de certains prisonniers n’avaient pas été retirés, et certains d’entre eux étaient blessés par des balles réelles aux deux jambes. Même après avoir été blessés, ils ont été battus à coups de matraque, de poing et de pied.
Selon les témoins oculaires, le quartier 7 a complètement pris feu et plus de 60 personnes ont été tuées et blessées à la suite de tirs de balles réelles, dont les douilles ont été retrouvées et vues. Selon d’autres informations du quartier 4, qui est une combinaison de prisonniers ordinaires et politiques, notamment des partisans de l’OMPI, sous les tirs de gaz lacrymogène et de colt, les prisonniers ont cassé la porte et sont sortis.
Les affrontements, les slogans et les passages à tabac des prisonniers se sont poursuivis jusqu’à une heure et demie du matin. Les agents en civil et les pasdarans entrés à Evine avec leurs armes ont encerclé les quartiers et ont tiré aveuglément sur les fenêtres pour empêcher la fuite des prisonniers qui étaient montés sur le toit. Au même moment, autour d’Evine, les agents visaient les maisons et les fenêtres et partout où résonnaient des slogans, à coups de balles réelles, de plombs et de gaz lacrymogène.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistace iranienne, a demandé aux Nations Unies, au Conseil des droits de l’homme et à son Haut Commissaire et à d’autres défenseurs des droits humains d’envoyer une mission d’enquête internationale à la prison d’Evine dès que possible avec un représentant de la Résistance pour y voir les effets de ce crime contre l’humanité. Si le régime affirme qu’aucun crime n’a été commis, il devra accepter la visite de cette mission. Mme Radjavi a exprimé sa gratitude aux Téhéranais qui se sont précipités au secours des prisonniers d’Evine samedi soir. Elle a déclaré que sans cette réaction de la population, le régime n’aurait connu aucune limite, comme on l’a vu dans le massacre des prisonniers politiques de 1988.
Les autorités et les médias officiels ont publié des récits contradictoires pour dissimuler ce crime de masse. Dans une dépêche grotesque du dimanche 16 octobre, l’agence de presse Fars, affiliée aux pasdarans, a écrit : « Certains prisonniers ont tenté de s’échapper. Ils ont pénétré dans le champ de mines situé côté nord de la prison, qui est montagneux. On dit que les explosions qui ont rententi étaient liées à cet incident. » La même agence écrivait une heure plus tard : « Une source informée a déclaré à Fars : « Dans l’incident de la nuit dernière à la prison d’Evine, aucun prisonnier n’a marché sur le champ de mines. » »
Tasnim, une autre agence affiliée à la Force Qods des pasdarans, a également écrit le 16 octobre : « Quatre prisonniers sont morts après avoir inhalé la fumée causée par les incendies, et 61 prisonniers ont également été blessés. La plupart des prisonniers blessés ont été traités en ambulatoire, et seuls 10 sont hospitalisés, dont quatre dans un état grave. »
En même temps, la déclaration de Yasser Hachemi, fils de Hachemi Rafsandjani, concernant la sortie de prison de son frère Mehdi, montre que l’incendie d’Evine était prémédité. Yasser Hachemi a déclaré dans un message du Clubhouse, le 16 octobre : « Mehdi a un jour de congé toutes les deux semaines, le mercredi, et retourne en prison le vendredi. (Cette semaine) ils ont libéré Mehdi un jour ou deux plus tôt, et quand il a voulu rentrer le vendredi, ils lui ont dit de ne pas le faire… (d’une certaine manière) comme il l’a dit, j’ai pensé, Dieu m’en garde, que peut-être quelque chose était arrivé à ma mère que certains me diront d’y aller… Mehdi était dans le quartier 7 et il me semble que les autorités pénitentiaires savaient que quelque chose allait se produire et lorsqu’il a voulu y retourner le vendredi, on lui a dit que ce n’était pas la peine. Là encore, il a trouvé ça étrange. Plus tard, il a découvert qu’ils avaient été mis au courant (que quelque chose allait se passer). »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 17 octobre 2022
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