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lundi 14 novembre 2022

Parham Parvari, 10 hommes et une femme condamnés à mort

 – Parham Parvari, un manifestant détenu à la prison d’Evine, a passé un bref appel à sa famille le dimanche 13 novembre 2022 et l’a informée que la justice iranienne l’avait condamné à mort pour moharebeh (guerre contre Dieu) tandis que 10 hommes et une femmes ont été condamnés à mort pour « corruption sur terre ».

Parham Parvari, un champion de natation et entraîneur de 25 ans originaire de Saqqez, a été inculpé de moharebeh par le bureau du procureur de la prison d’Evine le 9 novembre 2022. Parham Parvari travaillait également comme ingénieur dans une entreprise de Téhéran.

Son père, M. Mazhar Parvari, explique que Parham a été violemment arrêté et battu par des agents du régime iranien, le lundi 3 octobre 2022, alors qu’il rentrait chez lui après son travail, en pleines manifestations du peuple à Téhéran.

Parham Parvari a été privé de ses droits en tant que prisonnier.  Notamment, il n’a pas eu accès à un avocat et il n’a eu aucun contact avec sa famille. Il n’a pu informer sa famille de son inculpation que par un bref appel téléphonique. Il est actuellement détenu dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Une telle accusation de moharebeh peut entraîner de lourdes peines, y compris l’exécution.

11 manifestants risquent la peine de mort dans la province d’Alborz

Le juge en chef de la province d’Alborz a annoncé que 10 hommes et une femme ayant participé aux récentes manifestations dans la province d’Alborz avaient été mis en examen. Les charges retenues contre eux étaient « corruption sur terre » et « perturbation grave de l’ordre public ».

Les 11 manifestants détenus ont été arrêtés à Kamalshahr, Karaj, le 3 novembre 2022. Ils sont accusés de « corruption sur terre » pour le meurtre d’un membre du Bassidj, nommé Ruhollah Ajamian.

Plus de 1 500 actes d’accusation contre des manifestants détenus

Les autorités iraniennes ont émis plus de 1 500 actes d’accusation contre des manifestants récemment arrêtés.

Iran Human Rights Monitor avait déjà annoncé le 30 octobre 2022 que plus de 1 019 actes d’accusation avaient été émis pour les manifestants arrêtés et en détention. Après quoi, Masoud Setayeshi, le porte-parole du pouvoir judiciaire à Téhéran, a annoncé que 1 024 actes d’accusation avaient été émis pour les manifestants détenus dans la province de Téhéran. Il a déclaré que le pouvoir judiciaire prendrait des décisions pour punir les accusés.

Le 12 novembre 2022, l’agence de presse officielle ISNA a annoncé les mises en examen de 316 « cas d’émeutes », annoncées par le chef du département de la justice d’Ispahan. Par ailleurs, le site officiel Shahraranews.ir a cité le chef du département de la justice d’Hormozgan, qui a déclaré que les actes d’accusation de 164 personnes accusées de crimes contre la sécurité nationale dans la province avaient été émis. Les chefs d’inculpation incluent « rassemblement et collusion avec l’intention d’agir contre la sécurité nationale », « propagande contre le régime » et « trouble de l’ordre public ».

D’autres chefs d’inculpation incluent « provocation du chaos », « incitation effective au meurtre », « défiance et agression contre les forces de sécurité de l’État » et « destruction de biens publics et d’État ».

Le procureur public et révolutionnaire de Qazvin a également annoncé l’inculpation de 55 personnes détenues lors de manifestations nationales.

Les experts de l’ONU exhortent les autorités iraniennes à ne plus condamner à mort des manifestants pacifiques

Les experts de l’ONU ont exhorté les autorités iraniennes à cesser d’inculper des manifestants pacifiques de charges passibles de la peine de mort pour avoir prétendument pris part aux manifestations en cours.

Selon le communiqué de presse de l’ONU sur les droits humains daté du 11 novembre 2022, huit personnes ont été inculpées le 29 octobre par le tribunal de la révolution islamique, dans la province de Téhéran, d’infractions passibles de la peine de mort, à savoir « guerre contre Dieu » ou « moharebeh » et « corruption sur terre ».

Deux jours plus tard, le procureur de Téhéran a annoncé qu’un millier d’actes d’accusation avaient été émis en rapport avec les récentes « émeutes » dans la seule province de Téhéran et que des procès étaient prévus devant le Tribunal de la révolution islamique pour des affaires concernant un certain nombre de personnes. Les procès publics auront lieu « dans les prochains jours », a déclaré le procureur.

Source : Iran HRM/ CSDHI

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