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mardi 27 décembre 2022

La révolution iranienne de septembre à décembre

– La société iranienne est actuellement confrontée à un bouleversement social qui ressemble à une révolution. Un changement fondamental est à venir avec des signes significatifs reflétant ce changement. La société a décidé de nier l’équilibre politique passé du pays. Elle est inflexible sur la confrontation avec le régime malgré toutes les menaces qui pèsent sur elle.

Près de quatre mois après le début des manifestations, il convient d’analyser le chemin parcouru par le peuple iranien et sa révolution, et de compter ses réalisations.

  • Le premier et le plus important de ces succès est celui des femmes. Leur lutte contre l’apartheid tyrannique entre les sexes a fait son entrée dans le champ politique du pays.

Dans l’histoire de l’Iran, nous n’avons jamais été témoins d’une telle présence publique des femmes dans la révolution contre le régime, jusqu’à présent.

Elles sont les avant-gardes de la révolution, mènent les protestations et ont fait preuve d’un grand courage. Elles sont devenues un cauchemar pour le régime, laissant aux mollahs peu d’espace pour reconstruire leurs actes de répression insupportables à leur encontre.

  • La revendication de liberté, d’égalité et de démocratie a passé avec succès son épreuve. Elle s’est stabilisée et son message a été transmis au monde entier. Des slogans tels que « Mort au dictateur », « Pasdarans, Bassidj, vous êtes l’ISIS », « Mort à l’oppresseur qu’il s’agisse du shah ou du leader (suprême) », « Mort à la tyrannie », « 40 ans de crimes, mort au leader (suprême) » reflètent cette demande.

L’aspect le plus important de cette révolution est que le peuple se retourne activement contre le Guide suprême du régime, qui est la principale barrière entre le peuple et sa liberté. Les fréquents chants « Khamenei, nous te ferons tomber« , « c’est l’année où Khamenei sera renversé » et « C’est la dernière année, l’objectif est la chute du leader » ont brisé ce tabou.

  • Durant cette période de protestations et de manifestations, le peuple a tracé une ligne politique avec le régime, de sorte que chacun doit déterminer sa position et son positionnement dans la bataille contre le régime.
  • Il est devenu évident que la seule véritable solution pour quiconque s’en tient au désir de renverser le régime est d’utiliser le droit universel d’autodéfense. Le régime a fermé toutes les portes à toute solution légale et logique pour l’opposition depuis le 20 juin 1981, lorsqu’il a ouvert le feu sur une manifestation pacifique de plus d’un demi-million de personnes dans la capitale.
  • La propagande du régime à l’égard des minorités du pays, qui consiste à les accuser d’être des séparatistes, est devenue inefficace. Dans leurs slogans, les citoyens iraniens kurdes et baloutches ont montré leur solidarité et leur union avec l’ensemble de la nation.
  • Une nouvelle génération de prisonniers politiques, et de personnes prêtes à se sacrifier pour la liberté du pays, est entrée en scène. Nombre de ces personnes ont fini par perdre la vie dans la rue et dans les cachots du régime, sous la torture, alors qu’elles se battaient pour défendre leurs concitoyens et contribuer à créer un avenir meilleur pour les générations futures.

Cela a eu de lourdes conséquences sociales et internationales pour le régime et a renforcé les pressions exercées sur lui par les organisations de défense des droits de l’homme, les Nations unies et d’autres pays démocratiques.

Après 4 longs mois de lutte contre le régime, le peuple iranien ne manque de rien pour déterminer son destin . La révolution, le « bouleversement social », dans le sens de la transformation des croyances et des esprits vers le renversement inévitable du système Velayat-e-Faqih, a traversé les veines, les cœurs, les esprits et les croyances de nombreuses personnes en Iran.

La garantie de la réalisation d’une révolution est la poursuite d’un soulèvement basé sur les clauses ci-dessus.

Source : Iran Focus (site anglais)/ CSDHI 

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