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vendredi 23 décembre 2022

Torture psychologique pour encourager les jeunes manifestants à se suicider

 Une jeune femme récemment libérée en congé temporaire d’un centre de détention a révélé les tortures psychologiques infligées aux jeunes par le régime, les encourageant à se suicider. Elle a déclaré que les autorités forcent les détenues à prendre certaines pilules sans leur dire ce qu’elles sont. Elle a reconnu avoir été victime d’une agression sexuelle, mais s’est abstenue d’en expliquer les détails.

La jeune femme a déclaré dans un enregistrement audio :

Ils m’ont harcelée et ont entravé ma procédure (légale) pour continuer à me détenir. Certains psychologues et psychiatres ont avancé une torture et une guerre psychologique. Ils ont dit : “Pourquoi as-tu gâché ta vie ? Et maintenant ? Qu’avez-vous obtenu en faisant cela ? Puis, le psychologue a dit : “Ça ne sert à rien. Les jeunes pensent à se suicider quand ces choses arrivent ! Vous ne devriez pas penser au suicide ! Ne pensez pas au suicide ! Mais qu’est-ce que ça vaut si vous voulez continuer votre vie de cette façon ?”.

Ils essayaient de répéter le mot “suicide”. Ils n’arrêtaient pas de me demander : “Tu t’es suicidé ? As-tu l’intention de te suicider ?” À chaque fois, je leur ai dit que je ne voulais pas mourir. Je veux rester et voir notre Iran libre. Je veux voir la fin de tout cela, quand tout aura changé pour le mieux. Mais ils n’ont pas accepté, et ils ont essayé de me faire réfléchir à chaque fois.

Ils ont dit d’autres choses ; ils ont pratiqué une torture psychologique. Le directeur de la prison parlait sans cesse des émeutiers qui n’avaient pas de cerveau et ne comprenaient pas. Ils recevaient des instructions de quelqu’un d’autre, qu’ils étaient dirigés et guidés par quelqu’un d’autre, et ils ne savaient pas quoi faire ou ce qu’ils pouvaient faire, a déclaré le directeur de la prison.

Les autorités encouragent également les détenus à ne pas se comporter correctement avec ceux qui sont amenés en prison sous l’accusation d’association et de rassemblement. Dès mon premier jour, des prisonnières m’ont attaqué, en me disant : “À cause de toi, nous ne pouvons pas partir en permission, et nous ne pouvons pas voir notre famille.”

Les autorités pénitentiaires m’ont également donné des sédatifs sans me dire ce qu’ils étaient. Je devais simplement les prendre. Ils attendaient que j’avale les pilules, et ensuite, ils partaient. Si je ne prenais pas les pilules, on m’emmenait en cellule d’isolement.”

Ce témoignage confirme une fois de plus la nécessité qu’une délégation internationale visite les prisons iraniennes et parle aux détenus. De même, la communauté internationale doit agir pour obtenir la libération de tous les manifestants détenus.

Source: CNRI Femmes

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