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samedi 14 janvier 2023

30 journalistes iraniens toujours en détention à la suite de manifestations

– Au moins 30 journalistes iraniens sont toujours emprisonnés dans le cadre des manifestations liées à la mort de Mahsa Amini, a déclaré mercredi l’association des journalistes de Téhéran.

L’Iran est en proie à près de quatre mois de manifestations déclenchées par la mort en détention, le 16 septembre, d’Amini, 22 ans, une Kurde iranienne, après son arrestation par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire iranien pour les femmes.

« Environ 70 journalistes » ont été arrêtés depuis la mi-septembre, a indiqué l’association dans un communiqué.

Certains ont été libérés sous caution tandis que « 30 journalistes emmenés pour être interrogés sont toujours détenus », a-t-elle ajouté sur son canal de messagerie Telegram où elle a publié une liste des personnes emprisonnées.

Cette liste comprend les journalistes iraniens Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi, qui ont contribué à révéler le cas d’Amini.

« Depuis le début des manifestations, un grand nombre de journalistes ont également été convoqués » par les autorités, a ajouté l’organisation, sans donner de précisions.

Le dernier à avoir été condamné est le journaliste sportif Ehsan Pirbornash, a rapporté mercredi le journal réformateur Hammihan. Il n’a pas précisé les charges retenues contre lui, mais a indiqué qu’il devait purger 10 ans de prison sur une peine de 18 ans.

Fin octobre, plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens ont signé une déclaration critiquant les autorités pour avoir « arrêté des collègues et les avoir privés de leurs droits civils après leur détention ».

Les autorités iraniennes affirment que des centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations, qu’elles qualifient pour la plupart d' »émeutes ».

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