L’armée aux ordres de Khamenei reconnait sa participation à la répression du soulèvement
Dans la soirée du vendredi 30 décembre, la 106e nuit du soulèvement, « à bas à Khamenei » a été lancé depuis les bâtiments et les toits de divers quartiers de Téhéran, comme Pounak Jenoubi et Saadat-Abad. De jeunes insurgés ont mis le feu à des bannières avec le portrait de Qassem Soleimani sur le boulevard Hachemi, l’autoroute Sattari et l’autoroute Imam Ali de la capitale. À Kachan, la jeunesse rebelle a recouvert de peinture rouge sang un grand portrait de Soleimani. Dans la ville de Karadj, des jeunes ont allumé un feu sur le boulevard Danechamouz et lancé des slogans contre Khamenei.
Vendredi matin, la ville d’Izeh a organisé une cérémonie funéraire symbolique en hommage au martyr Mahmoud Ahmadi, dont le régime n’a pas rendu le corps à la famille. La foule scandait « ils ont tué notre Mahmoud et n’ont pas rendu son corps ». Les autorités ont confisqué sa dépouille par crainte des manifestations lors des funérailles. Mahmoud Ahmadi a été tué dans un affrontement avec les pasdarans, les agents du renseignement et de la police le 20 décembre. A Khorramabad, la cérémonie du 40e jour de deuil du martyr Hossein Zarinjoui s’est déroulée en présence de la population.
Les habitants de Piranchahr ont organisé la cérémonie du 40e jour de deuil du jeune Karvan Qader Shokri avec des slogans antigouvernementaux. Ce lycéen de 16 ans, a été abattu le 20 novembre par les tirs des pasdarans. Redoutant la cérémonie du 40e jour de deuil des martyrs de Javanroud, le régime a envoyé un important convoi de forces répressives de Kermanchah dans cette ville.
L’armée aux ordres de Khamenei, dans un communiqué lu lors d’émissions officielles le 29 décembre, a déclaré avoir participé à la répression du soulèvement aux côtés des pasdarans et de la police. « Nous sommes heureux, dit le texte, d’avoir participé à imposer cette autorité sévère en présence des fiers enfants [de la patrie] et d’avoir fourni une armée à la nation. L’ennemi a peur d’une confrontation militaire avec ces guerriers visionnaires, et cherche à tromper les jeunes et les adolescents. » (Site officiel Shohadayeiran)
Le général Kyoumars Heydari, chef de l’armée aux ordres de Khamenei, avait précédemment déclaré à propos du soulèvement populaire : « si on ne sévit pas contre ces moustiques aujourd’hui comme l’attend la société révolutionnaire, c’est par la volonté du guide suprême de la révolution. Mais le jour où il donnera l’ordre d’agir, ils n’auront définitivement plus de place dans le pays. » (Site Tabnak – 9 novembre 2022).
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI)
Le 31 décembre 2022
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