Mettant en garde contre la possibilité que des condamnations à mort soient prononcées sous couvert d’association avec le MEK ou tout autre groupe d’opposition, Iran Human Rights appelle les Iraniens et la communauté internationale à œuvrer pour sauver les manifestants du couloir de la mort et empêcher de nouvelles condamnations à mort.
Le directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « La République islamique a besoin de créer la peur et l’intimidation pour survivre car elle n’a pas été capable de contrôler les manifestations après 109 jours. »
« Les manifestants sans nom et ceux qui bénéficient d’une moindre couverture internationale pour diverses raisons, risquent davantage d’être condamnés à la peine de mort. Nous devons augmenter le coût politique de toutes les exécutions pour la République islamique par le biais de campagnes citoyennes et de pressions internationales », a-t-il ajouté.
La branche 1 du tribunal révolutionnaire de Sari a condamné à mort un manifestant de 18 ans, Mehdi Mohammadifar, pour les chefs d’accusation d’efsad-fil-arz et de moharebeh.
Par ailleurs, selon Follow Up Iran, l’écrivain et artiste Mehdi Bahman a été condamné à mort pour « espionnage et contact avec Israël » à la suite d’une interview accordée à la chaîne israélienne Channel 13. Il a été arrêté le 11 octobre et détenu dans le quartier 209 du ministère du renseignement à la prison d’Evine et n’a pas eu accès à un avocat.
Une source informée a déclaré à Iran Human Rights : « Mehdi Bahman a été arrêté avec Abdolhamid Massoumi-Tehrani qui a aussi probablement été condamné à mort. »
Abdolhamid Massoumi-Tehrani est un religieux dissident qui a également accordé des entretiens à la télévision israélienne. Les deux hommes ont travaillé sur l’amitié entre les religions.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le ministère du renseignement a annoncé l’arrestation simultanée de six personnes dans « plusieurs provinces », accusées de « fournir un soutien financier et matériel » au MEK.
Le communiqué fait également référence à l’un des détenus comme étant « le père de l’une des équipes terroristes dont l’arrestation, il y a près de trois ans, a provoqué un tollé des médias hostiles à la sécurité et au système judiciaire du pays en raison de ses liens avec une importante université technique. »
La description semble être celle de MirYousef Younesi qui a été arrêté au domicile de ses parents à Shahroud le 28 décembre. Le fils de MirYousef est Ali Younesi, un étudiant d’élite de l’université Sharif qui a été arrêté en avril 2020 et condamné à 16 ans d’emprisonnement en avril, peine qui a été confirmée en juin.
Il est à craindre que les six détenus soient également passibles de lourdes peines, y compris la peine de mort.
Le 27 décembre, Iran Human Rights a publié une liste de 100 manifestants risquant d’être accusés, condamnés à mort et exécutés.
Source : IHR/ CSDHI
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