Victor Hugo a dit un jour : « Quand la dictature est un fait, la révolution devient un droit ». Tout au long de l’histoire, c’est l’histoire de toutes les grandes révolutions : les guerres révolutionnaires américaines et la Révolution française à la fin du 18e siècle, le printemps arabe en 2011, et la révolution actuelle en gestation en Iran.
Lorsque les patriotes américains et les Français ont goûté à l’amertume et à la dureté des dictatures en chair et en os, ils ont exercé leur droit à la révolution et ont renversé le régime corrompu à n’importe quel prix.
Des milliers de personnes ont sacrifié leur vie et surmonté des obstacles pour obtenir la liberté et l’indépendance. Les nations opprimées du monde ont choisi d’utiliser leur droit à l’autodétermination et, surtout, leur droit à l’autodéfense.
Le droit à l’autodéfense est un principe général de droit reconnu par les nations en vertu du droit international. On le retrouve dans les conceptions du droit naturel des principales traditions religieuses, philosophiques et culturelles du monde. Il s’agit donc d’une caractéristique universellement partagée par les principaux systèmes juridiques du monde.
Selon Oxford Academic, « le droit à l’autodéfense personnelle peut déjà être discerné dans un certain nombre de domaines du droit international, notamment le droit humanitaire international, le droit pénal international, le droit de la mer, le droit des relations diplomatiques. »
Un exemple moderne d’une nation utilisant son droit à la légitime défense est la résistance du peuple ukrainien contre la guerre d’agression de la Russie. Les images de jeunes Ukrainiens faisant leurs adieux à leurs proches pour rejoindre le champ de bataille pour leur pays ont ému le monde entier et ont ravivé la valeur de la « résistance » en Europe.
On pourrait arguer que ce qui s’est passé en Ukraine était une réponse légale à une invasion étrangère. Mais ne devrions-nous pas également considérer les tyrannies qui ont usurpé la souveraineté d’un peuple comme de véritables envahisseurs d’un pays ?
L’histoire de l’humanité est remplie d’exemples de nations opprimées qui ont non seulement utilisé leur droit à l’autodéfense, mais aussi ce que beaucoup décrivent comme le « droit de se rebeller contre la tyrannie. » Thomas Jefferson, l’un des pères fondateurs américains, a déclaré que ce n’était pas seulement le droit du peuple mais son devoir de renverser un gouvernement répressif.
Ces lois et théories ne sont pas limitées à une nation spécifique ou à des personnes d’une race particulière. Elles sont universelles. Alors pourquoi le peuple iranien, qui a énormément souffert de la main du régime totalitaire, n’utiliserait-il pas ces droits ?
Depuis qu’ils ont usurpé le pouvoir en 1979, les religieux au pouvoir en Iran ont eu recours à la violence pour réprimer une société qui, dès le premier jour, a rejeté leur régime rétrograde. En juin 1981, le fondateur de la République islamique, Ruhollah Khomeini, a ordonné aux Gardiens de la révolution (les pasdarans) d’ouvrir le feu sur un rassemblement de protestation pacifique à Téhéran, tuant et arrêtant des milliers de personnes. Cette nuit-là, de nombreux adolescents iraniens ont été envoyés à la potence, et les tortionnaires ne se sont pas donné la peine d’identifier les victimes. Les photos des jeunes filles pendues le 20 juin 1981 ont été publiées dans les journaux le jour suivant ; le pouvoir judiciaire a demandé à leurs parents de les identifier.
Au cours de l’été 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques ont été pendus en l’espace de quelques mois. Ils ont été condamnés à mort lors de procès fantoches qui n’ont duré que quelques minutes. Tout ça, parce qu’ils voulaient la liberté et la démocratie. Lors du soulèvement de novembre 2019 en Iran, les pasdarans ont tué plus de 1500 manifestants en quelques jours.
Depuis que de nouvelles manifestations ont éclaté en Iran en septembre, les autorités iraniennes ont recouru à la violence, battant le peuple iranien à mort dans les rues, torturant et violant des manifestants dans les prisons ou les maisons sécurisées. La brutalité du régime a choqué le monde entier.
Après avoir assisté pendant des décennies à des crimes contre l’humanité et avoir été privé de ses droits fondamentaux, quel autre choix le peuple iranien a-t-il que de renverser une dictature vicieuse ? N’ont-ils pas le droit d’exercer leur droit à l’autodéfense face au régime ?
Le peuple iranien n’a pas demandé la violence. Il estime que ses droits à la liberté et à la dignité lui ont été donnés par Dieu. Il a demandé un changement, mais les autorités ont répondu par des balles.
John F. Kennedy a dit un jour : « Ceux qui rendent impossible un changement pacifique (réforme) rendent inévitable un changement violent (révolution). »
Le peuple iranien utilise le droit de se rebeller contre la tyrannie en payant un lourd tribut. Le monde a applaudi les Ukrainiens et les nations arabes lorsqu’ils ont pris les armes et se sont battus pour leurs droits légitimes. L’histoire est fière des révolutions en France et aux États-Unis.
Alors que les Européens s’apprêtent à désigner les pasdarans comme une organisation terroriste, les puissances occidentales devraient également reconnaître le droit du peuple iranien à l’autodéfense contre le régime terroriste.
La communauté internationale devrait reconnaître et permettre aux Iraniens de déterminer leur avenir après un siècle de régime dictatorial sous les régimes Pahlavi et Khomeini. Reconnaître le droit du peuple iranien à l’autodéfense contre un régime belliciste qui constitue une menace pour la paix et la sécurité mondiales et exercer une pression maximale sur lui renforce l’ordre et la stabilité.
Source : Iran FOCUS/ CSDHI
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