Mohammad Esmailbeigi l’a annoncé dans un tweet : “Compte tenu de notre demande de rencontre en face à face à laquelle il n’a pas été répondu jusqu’à ce moment, et du manque de temps qui rend impossible la défense adéquate de notre cliente, Mme Sonia Mohammadi et moi-même déclarons notre démission de la défense de Mme Armita Abbasi.”
106 jours se sont écoulés depuis l’arrestation d’Armita Abbasi. Son procès est prévu pour le 29 janvier 2023. Auparavant, son procès était censé se tenir le 26, mais cette date a été reportée de trois jours.
Le père d’Armita a écrit dans son journal sur sa page Instagram : “Jusqu’à ce moment, moi, en tant que père d’Armita, je ne suis pas au courant de ses accusations ; son avocat n’a pas été accepté, et ils n’ont pas accepté de la libérer sous caution. Avec toutes ces privations et ce manque de connaissances, comment puis-je assurer une défense équitable pour ma chère fille ?”
Armita Abbasi, manifestante détenue, victime d’une agression sexuelle assimilée à de la torture
La manifestante détenue Armita Abbasi a été arrêtée début octobre lors de manifestations nationales. Pendant sa détention et avant d’être transférée à la prison de Fardis (Kachouii) à Karaj, elle a été gravement torturée pendant une semaine et a subi de nombreux viols collectifs.
Le nom d’Armita Abbasi a été divulgué pour la première fois sur les médias sociaux lorsqu’elle a été emmenée à l’hôpital Imam Ali de Karaj alors qu’elle tremblait et saignait. Au début, les médecins et le personnel médical ont pensé qu’elle avait un cancer, mais après l’examen, on a découvert qu’elle avait été violée à de nombreuses reprises. Sa tête avait été rasée et elle saignait du rectum. Elle était terrifiée. Les agents en civil qui l’accompagnaient ont insisté pour que les médecins enregistrent le viol comme quelque chose qui s’était produit avant son arrestation.
Avant que sa famille ne puisse atteindre l’hôpital, les agents de sécurité l’ont enlevée et emmenée.
Armita Abbasi est actuellement détenue à la prison de Fardiss, à Karaj. Des nouvelles de cette prison indiquent qu’Armita et ses codétenues ont été sévèrement battues en réponse à leur protestation contre les conditions insalubres de la prison. Ces 15 femmes ont entamé une grève de la faim le 2 janvier pour protester contre le passage à tabac et la prolongation de leur détention, ainsi que contre l’incapacité du système judiciaire à déterminer leur statut. En guise de représailles, les autorités de la prison de Fardis ont interdit aux grévistes le droit d’appeler et de rendre visite.
Aujourd’hui, avec la démission de ses avocats, la vie de la manifestante Armita Abbasi est en danger car le tribunal se tiendra sans la présence d’un avocat.
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