Le régime iranien poursuit la répression violente des manifestations, y compris l’exécution de manifestants détenus.
La résolution demande l’inscription sur la liste des pasdarans, du Bassidj et de la Force Qods, en plus de sanctionner le guide suprême Ali Khamenei, le président du régime Ebrahim Raïssi, le procureur général Montazeri et les fondations affiliées aux pasdarans.
Cette résolution condamne également les exécutions en Iran et demande à l’Union européenne d’interdire toute relation politique et économique avec les pasdarans.
L’impact de la désignation terroriste de l’IRGC
Si elle se concrétise, cette désignation aura de profondes répercussions politiques, juridiques et économiques sur la principale force qui maintient les mollahs au pouvoir.
Outre les principaux organes politiques et économiques, les pasdarans contrôlent tout le capital naturel et les ressources minérales du pays. Si l’Union européenne adopte la mesure appropriée, l’un des principaux piliers du régime sera sanctionné.
Désigner les pasdarans comme une organisation terroriste signifie que la plupart des activités nucléaires, régionales, économiques et politiques à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran, les échanges et le commerce, l’exportation et l’importation, etc. feront l’objet de sanctions. En d’autres termes, l’Occident tient le régime des mollahs pour responsable et l’isole.
La prochaine perspective de la désignation des pasdarans est de rendre les sanctions plus dures et éventuellement de renvoyer le dossier nucléaire du régime iranien devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Il ne fait aucun doute que le récent soulèvement national a montré clairement au monde entier que le peuple veut renverser ce régime.
La mise en œuvre de la résolution par l’UE aura des effets importants et complets sur le soulèvement.
De quelle manière le régime a-t-il réagi
Les responsables du régime iranien ont eu une réaction de panique face aux conséquences de la proscription des pasdarans et ont montré comment cette inscription déclasserait effectivement le pouvoir du régime dans sa totalité :
Lors d’un appel avec Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, le ministre des affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a déclaré : « L’Union européenne se tirera une balle dans le pied en inscrivant les pasdarans sur la liste des organisations terroristes. »
Amir-Abdollahian a qualifié la récente résolution du Parlement européen d' »émotionnelle », « tranchante », « non professionnelle » et « en conflit avec la rationalité et la civilité politiques. »
« L’inscription des pasdarns sur la liste est contraire aux lois internationales et montre la faiblesse intellectuelle, morale et politique de l’Occident », a déclaré le ministre de l’Intérieur Ahmadi Vahidi, un ancien commandant supérieur de l’IRGC.
Les membres du Majlis (parlement), dont beaucoup sont membres de l’IRGC, ont averti que l’inscription des pasdarans sur la liste de l’Union européenne pourrait coûter cher à cette union.
« Les Européens doivent savoir que sanctionner l’IRGC leur coûteta cher, et ils subiront beaucoup de pertes à cet égard », a déclaré le député Esmaeil Kowsari, ancien commandant du corps Mohammad Rasulullah des pasdarans. « Nous répondrons à leurs actions ; d’abord par le biais de nos ambassades, puis nous prendrons des mesures contre leurs intérêts. »
Ahmad Amir Farahani, membre du présidium du Majlis, a annoncé : « Il est certain que le désastre qui a frappé les forces du CENTCOM dans la région et qui se déplace dans la peur dans la région impliquera aussi les Européens… En tout cas, s’ils font quelque chose, nous prendrons des contre-mesures. »
Mahmoud Nabavian, un autre membre du Majlis, a déclaré : « S’ils sanctionnent les pasdarans, nous mettrons l’Allemagne, l’Angleterre, la France et l’Union européenne sur la liste des pays terroristes, et les défenseurs de la résistance dans la région sauront comment faire face aux terroristes. Prenez cette menace au sérieux. »
Rasul Sanayee Rad, l’adjoint politique du bureau idéologique de Khamenei, a également déclaré : « Inscrire les pasdarans sur la liste des groupes terroristes a des conséquences telles que l’inclusion de la marine britannique dans la liste des groupes terroristes et le déploiement des forces armées, en particulier les pasdarans, pour les traiter comme des terroristes comme ISIS. »
Source : Iran Focus (site anglais)/ CSDHI
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