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lundi 27 février 2023

Le célèbre tortionnaire de la SAVAK, Parviz Sabeti : Un rappel du sombre passé de l’Iran

 – L’Organisation du renseignement et de sécurité du pays, connue sous son abréviation persane de SAVAK, a été fondée le 20 mars 1957 en tant que police secrète du Shah. La SAVAK était la « réalisation » du Shah en matière de sécurité après le coup d’État de 1953 contre le gouvernement nationaliste du Dr Mohammad Mossadegh.

Si la torture, l’oppression et la police secrète étaient monnaie courante avant la création de la SAVAK, même sous le père du Shah, Reza Khan, l’émergence de la SAVAK a institutionnalisé et organisé la torture et l’oppression en Iran.

Bien que les Iraniens scandent le slogan « A bas l’oppresseur, qu’il s’agisse du Shah ou du Guide [suprême]« , Téhéran et certains autres bénéficiaires ont tenté de ressusciter la dictature Pahlavi en promouvant le fils du Shah, Reza Pahlavi, de manière plutôt perverse.

On l’a vu le 11 février lorsqu’une manifestation pro-Pahlavi s’est formée à Los Angeles, organisée par une organisation connue sous le nom de « LA Protests ». Bien que la manifestation était censée être en solidarité avec le peuple iranien à l’occasion de l’anniversaire de la révolution antimonarchique de 1979, l’organisation a dédié le podium aux partisans de Pahlavi et a montré de grandes bannières de Reza Pahlavi et de son père évincé.

Le 19 février, les restes de l’ancien dictateur iranien déchu ont porté une grande photo de Sabeti lors d’une manifestation organisée en même temps que la Conférence sur la sécurité de Munich. Au-dessus de l’affiche de Sabeti était écrit « Cauchemar des futurs terroristes », faisant référence à la déclaration de Sabeti en 1978 selon laquelle la SAVAK ne devait pas être dissoute, sinon le pays serait ravagé.

La présence de Sabeti à la manifestation a incité les monarchistes à parler de « faire revivre » la fameuse SAVAK.

Les tortures brutales et les innombrables crimes de la SAVAK ont même amené certains initiés du régime à considérer cette organisation comme l’une des raisons pour lesquelles les gens détestaient le Shah et son régime. Des organisations internationales de défense des droits humains comme Amnesty International ont condamné à maintes reprises les violations des droits humains commises par la SAVAK. En 1975, Martin Ennals, alors secrétaire général d’Amnesty International, a qualifié le bilan du Shah en matière de droits de l’homme de « pire au monde ».

Le soulèvement national en cours en Iran a démontré la volonté du peuple iranien de parvenir à la démocratie après plus d’un siècle de dictature. Cependant, les religieux au pouvoir ont tenté de s’accrocher au pouvoir en promouvant la monarchie déchue et ses criminels. Malgré les tentatives de ressusciter la dictature des Pahlavi, les Iraniens restent fermes dans leur demande de liberté et de démocratie.

Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI

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