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vendredi 24 février 2023

Samaneh Asghari croupit en prison, sous le coup de graves accusations

 La victime du vendredi sanglant de Zahedan est décédée et une étudiante en droit est morte après avoir été emprisonnée

Malgré les affirmations du régime clérical concernant la libération des prisonniers politiques, de nombreuse prisonnières sont toujours détenues dans des conditions déplorables. L’une des manifestantes toujours détenues à la prison de Qarchak est Samaneh Asghari.

Samaneh Asghari, qui milite pour les droits des enfants et étudie le génie industriel à l’université Kharazmi, a été arrêtée le 11 octobre 2022 et détenue dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Elle a ensuite été transférée à la prison de Qarchak, où elle est toujours en détention.

Selon l’acte d’accusation émis par la branche 8 du bureau du procureur public et révolutionnaire de Shahre Ray, Samaneh Asghari doit répondre de plusieurs chefs d’accusation graves, notamment “rassemblement et collusion en vue de commettre un crime contre la sécurité intérieure et extérieure”, “perturbation de l’ordre et de la paix publics”, “sédition”, “incitation à se battre et à s’entretuer dans l’intention de perturber la sécurité du pays”, “propagande contre l’État”, “présence en public sans hijab religieux”, “appartenance à des groupes nationaux ou à des branches de groupes dont le but est de perturber la sécurité du pays” et “diffusion de mensonges”. “

Le dossier de Samaneh Asghari a été confié à la section 15 du Tribunal révolutionnaire, qui poursuivra certains des chefs d’accusation, tandis que le chef d’accusation de trouble à l’ordre public et à la paix a été transféré au Tribunal pénal 2. L’avocat de Samaneh Asghari a révélé que le tribunal avait rejeté sa demande de libération provisoire.

Samaneh Asghari

Décès d’une victime du vendredi sanglant

Zarbibi Esmail Zehi, l’un des blessés du vendredi sanglant à Zahedan, est malheureusement décédé le 20 février 2023 des suites d’une grave infection causée par sa blessure après 143 jours.

Mme Zarbibi, 60 ans, a eu la moelle épinière sectionnée dans la cour de sa maison à Zahedan dans la soirée du vendredi 30 septembre 2022, à cause d’une balle de guerre qui l’a touchée dans le dos. Après avoir subi une intervention chirurgicale, elle a été soignée à son domicile.

“Le vendredi sanglant” fait référence aux événements qui se sont produits à Zahedan le 30 septembre 2022. Le Corps des gardiens de la révolution (IRGC) a ouvert le feu sur un groupe de fidèles sunnites qui quittaient une mosquée après la prière du vendredi, faisant au moins 100 morts, dont 16 enfants, et de nombreux blessés.

Une étudiante en droit meurt après avoir été libérée de prison

Samaneh Asghari croupit en prison

Mohabbat Mozaffari, originaire de Behbahan, terminait son doctorat en droit lorsqu’elle a été arrêtée et incarcérée à la prison d’Evine. Après sa libération, Mozaffari est décédée des suites d’une hémorragie cérébrale survenue dans son sommeil, causée par les coups et les tortures subis en prison. Le coroner a confirmé par une autopsie qu’elle était morte à cause des coups portés à la tête et des pilules qu’on lui avait données à la prison d’Evine.

Mohabbat Mozaffari a été battue avec des matraques, qui ont frappé sa tête.

Source: CNRI Femmes

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