Au cours des trois derniers mois, des milliers d’écoliers, principalement des filles, ont été touchés par une vague de maladies, avec des symptômes tels que nausées, maux de tête, toux, difficultés respiratoires et palpitations cardiaques.
Certains Iraniens ont suggéré que ces empoisonnements pourraient être une tentative de forcer la fermeture des écoles de filles ou une mesure de rétorsion à l’égard des étudiants et des femmes qui ont pris la tête des manifestations nationales en cours, déclenchées par la mort d’une femme de 22 ans, Mahsa Amini, détenue par la police des mœurs.
Le 5 mars, le vice-président de l’université des sciences médicales d’Ahwaz a annoncé les empoisonnements de 700 étudiantes dans la seule province méridionale du Khouzistan. Cinq cents d’entre elles ont été brièvement soignées à l’hôpital, tandis que 200 sont restées hospitalisées.
Selon des vidéos partagées sur les médias sociaux, des écoles des villes d’Ahwaz, de Ramhormoz, de Mahshahr, d’Omidiyeh, de Sarbandar et d’Abadan étaient parmi les cibles des attaques.
Les hôpitaux de ces villes, en particulier Ramhormoz, auraient eu du mal à faire face à l’afflux de patients.
Des empoisonnements ont également été signalés dans des écoles des provinces de Téhéran, Lorestan, Khorasan, Fars, Ispahan, Alborz, Markazi, Ardabil, Golestan, Yazd, Hamedan, Azerbaïdjan occidental et Azerbaïdjan oriental.
Alors que les personnalités politiques et les militants iraniens ont décrit la vague d’empoisonnements comme des attaques « chimiques » et « biologiques », les responsables n’ont que récemment admis qu’il pouvait y avoir un problème.
Le 6 mars, le Guide suprême Ali Khamenei a déclaré que les empoisonnements d’écolières étaient un « crime impardonnable » et que les auteurs « devaient être sévèrement punis. »
La semaine dernière, le président Ebrahim Raïssi a déclaré que le ministère de l’intérieur devait enquêter sur ces incidents, avec l’aide des ministères de la santé et du renseignement, et communiquer rapidement les résultats au public.
Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a été annoncée en relation avec les empoisonnements, qui ont suscité l’indignation des familles des étudiants concernés.
Lors d’un rassemblement dans la ville de Gilan, dans le nord du pays, le 5 mars, les manifestants ont scandé des slogans tels que « La sécurité des enfants doit être assurée » et « Fonctionnaire incompétent, démission, démission ».
Source : Iran Wire/ CSDHI
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