Charge brutale des forces répressives contre les manifestants et tirs de gaz lacrymogène sur la mosquée Makki
Le vendredi 3 mars, des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Zahedan, malgré les mesures répressives, au 169e jour du soulèvement national et à la 22e semaine après le massacre du Vendredi sanglant dans cette ville. Après la prière du vendredi, les manifestants ont scandé « à bas Khamenei », « à bas le dictateur », « mon frère martyr, je vengerai ta mort », « je tuerai celui qui a tué mon frère » et « à bas les pasdarans ». Les manifestants portaient de grandes pancartes avec des messages tels que « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ».
Les forces répressives qui avaient encerclé la mosquée Makki depuis la matinée du vendredi, ont attaqué les manifestants et les ont brutalement battus. Elles ont tiré des gaz lacrymogènes dans la mosquée et arrêté plusieurs personnes et responsables de la sécurité des lieux. De jeunes courageux ont riposté. Les forces des pasdarans et des agents en civil ont également arrêté plusieurs jeunes dans d’autres rues. Vendredi, le régime a coupé l’Internet dans de nombreux quartiers de Zahedan.
Les manifestants avaient également écrit sur une pancarte pour protester contre la cruauté et l’oppression infligées au peuple baloutche au cours du siècle dernier sous le règne de quatre dictateurs sanguinaires : « le Baloutchistan n’a pas été administré par le peuple baloutche pendant 90 ans. » Sur une autre pancarte, on pouvait lire : « ce mouvement appartient à Mahou Baloutche. » (Mahou est une jeune fille de 16 ans violée par le commandant criminel de la police de Chabahar le 30 septembre 2022). À l’intérieur de la mosquée, les fidèles portaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « condamnons le bioterrorisme » en référence à l’empoisonnement des étudiantes.
Par ailleurs, vendredi, les Turkmènes et Baloutches de la ville de Galikesh, dans la province de Golestan (nord-est de l’Iran), ont protesté contre l’assignation à résidence de Molavi Gargich, l’imam sunnite de cette commune. Jeudi soir, les habitants des quartiers d’Amirabad et de Narmak à Téhéran ainsi qu’à Ardebil ont scandé les slogans « à bas le gouvernement tueur de filles » et « à bas Khamenei ».
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré que la manifestation de Zahedan avec le slogans « à bas Khamenei » et le rejet des dictatures actuelles et passées dans le slogan « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah » traduit la ferme détermination du peuple iranien d’atteindre la liberté.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 3 mars 2023
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