Après sa libération le 15 mars, Sepideh Qoliyan a posté sur Twitter une vidéo d’elle sans le hijab obligatoire, criant des slogans contre le guide suprême Ali Khamenei devant la prison d’Evine à Téhéran.
« Khamenei, le Zahhak ! Nous te descendrons dans la tombe », a-t-elle crié, en référence à un roi mythique qui aurait nourri des serpents sortant de ses épaules avec des cerveaux de jeunes gens.
Cinq heures plus tard, Mme Qoliyan a été arrêtée sur une autoroute alors qu’elle se rendait avec sa famille, à bord de trois voitures, dans leur ville natale de Dezful, dans la province du Khouzistan (sud-ouest).
Vers 1 heure du matin, le véhicule transportant la militante iranienne, Sepideh Qoliyan et son frère a été arrêté par les forces de sécurité, a indiqué une source informée à IranWire.
« Alors que la famille voyageait de Qom à Arak, ils ont remarqué que le frère de la militante iranienne, Mehdi, qui voyageait avec elle, avait arrêté sa voiture. Des officiers en civil et des policiers armés les ont alors encerclés », a déclaré la source.
« Il y avait beaucoup de voitures et un grand nombre de personnes, on ne sait donc pas exactement combien de personnes étaient présentes pour arrêter Sepideh. Tout ce que je sais, c’est qu’aussi loin que j’ai pu voir, des officiers en civil entouraient la famille ».
Les agents ont dit aux proches de Sepideh Qoliyan qu’elle serait transférée à Téhéran et leur ont conseillé de se renseigner sur l’affaire auprès du bureau du procureur de la prison d’Evin.
Ils n’ont pas révélé à quelle agence de renseignement ils appartenaient et n’ont pas présenté de mandat d’arrêt.
Les proches ont également appris que les forces de sécurité attendaient le passage du convoi familial sur l’autoroute depuis plusieurs heures.
« Elles n’ont pas été violentes et ont demandé à Sepideh de calmer la famille », a déclaré la source.
La militante iranienne a été arrêtée avec d’autres militants, organisateurs de manifestations et travailleurs lors de la grève de l’usine de sucre Haft Tappeh en novembre 2018.
Elle a été initialement condamnée à 19 ans et six mois de prison, mais la peine a été réduite à cinq ans en appel.
Qoliyan a été libérée le 15 mars après avoir purgé quatre ans et sept mois de sa peine.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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