S’adressant au Conseil des droits humains basé à Genève le 20 mars, Javaid Rehman a déclaré que l’ampleur et la gravité des crimes « indiquent la possibilité de commettre des crimes internationaux, notamment des crimes contre l’humanité ».
L’expert des Nations unies a cité des cas de meurtres, d’emprisonnements, de disparitions forcées, de tortures, de viols, de violences sexuelles et de persécutions.
L’ambassadeur d’Iran, Ali Bahreini, a rejeté ces allégations.
L’Iran est secoué par des manifestations réclamant des changements fondamentaux depuis la mort, en septembre 2022, d’une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, en détention. Amini avait été arrêtée par la « police des mœurs » pour avoir prétendument porté le foulard obligatoire de manière inappropriée.
Les autorités affirment qu’elle est décédée des suites de problèmes médicaux préexistants, tandis que des témoins oculaires et sa famille affirment qu’elle a été battue par les forces de sécurité.
M. Rehman a déclaré qu’il disposait de preuves attestant que Mme Amini était décédée « à la suite de coups portés par la police de la moralité de l’État ».
Les autorités ont répondu au mouvement de protestation des femmes déclenché par la mort d’Amini par une force brutale, tuant plus de 520 manifestants et en détenant illégalement plus de 20 000, selon les activistes. À l’issue de procès partiaux, le pouvoir judiciaire a prononcé des peines sévères, y compris la peine de mort, à l’encontre de manifestants.
Selon M. Rehman, 143 personnes au total ont été exécutées en Iran depuis le début de l’année à l’issue de « procès manifestement inéquitables ».
Le 20 mars également, l’Union européenne et la Grande-Bretagne ont décidé d’imposer des mesures restrictives à d’autres personnes iraniennes responsables de graves violations des droits humains en Iran, notamment des hauts responsables du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et des membres de l’appareil judiciaire.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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