Au cours des trois dernières années, le nombre d’exécutions liées à la drogue est passé de quatre à 88 entre le 1er janvier et le 15 mars, a déclaré le groupe Iran Human Rights dans un communiqué du 16 mars.
Au total, au moins 138 personnes ont été exécutées au cours des deux premiers mois et demi de 2023, contre 67 en 2020.
Un amendement de 2017 aux lois antidrogues a introduit un mécanisme visant à limiter le recours à la peine de mort et à commuer les peines des condamnés à mort en peines d’emprisonnement à perpétuité.
Cependant, Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur d’Iran Human Rights, a déclaré que cette réforme « n’a pas eu d’impact durable » sur la prévention des exécutions arbitraires pour des motifs liés à la drogue.
« Ce ne sont pas les amendements juridiques seuls qui apportent un changement en Iran, mais la pression internationale et l’augmentation du coût politique qui peuvent empêcher les exécutions arbitraires au nom de délits liés à la drogue », a déclaré M. Amiry-Moghaddam.
Bien que le nombre d’exécutions liées à la drogue ait été multiplié par dix au cours des deux dernières années, la Commission des stupéfiants des Nations unies (ONUDC) et les États membres qui financent les projets de l’ONUDC en Iran « n’ont pas réagi », ce qui, selon lui, « est considéré par la République islamique comme un feu vert à la poursuite des exécutions ».
La République islamique recourt largement à la peine de mort, notamment comme arme de répression. Les exécutions ont souvent lieu à l’issue de procès inéquitables.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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