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mardi 4 avril 2023

La volonté inébranlable d’instaurer la démocratie en Iran

– Lorsqu’on examine comment les tyrans ont détourné la révolution constitutionnelle iranienne de 1905 et la révolution antimonarchique de 1979, il devient évident qu’ils ont réussi en grande partie grâce à l’absence d’une résistance organisée, d’une armée populaire et d’une coalition de la démocratie en guise d’alternative. Cette absence avait déjà causé l’échec de divers soulèvements et mouvements nationaux, permettant aux tyrans au pouvoir de détourner la voie de la révolution.

Pendant la révolution antimonarchique, les dirigeants et les membres de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (MEK) et d’autres forces organisées ont été emprisonnés par le Shah. Ils n’ont été libérés que le 20 janvier 1979, de sorte que Ruhollah Khomeini et le réseau des clercs ont profité de la situation pour détourner la révolution.

Malgré les efforts persistants de Khomeini pour limiter les activités politiques, le MEK a tenté de prendre des mesures pour protéger les acquis de la révolution.

Tout d’abord, ils ont lancé une vaste campagne politique dans tout l’Iran, informant la jeunesse iranienne de la véritable nature des mollahs, d’une part, et des convictions du MEK en faveur d’un islam démocratique et authentique, d’autre part. Moins de deux ans après la révolution de 1979, le tirage de leur quotidien dépassait les 700 000 exemplaires et des millions de jeunes hommes et femmes rejoignaient leurs rangs. Le MEK formait des individus dévoués, attachés à la liberté et à la démocratie et prêts à faire des sacrifices pour atteindre ces objectifs. Ces cadres contribueraient à garantir que la révolution reste fidèle à ses valeurs et à ses objectifs.

Deuxièmement, ils ont formé un réseau organisé de militants loyaux envers le peuple et déterminés à protéger les objectifs de liberté et de démocratie du peuple et à empêcher l’émergence de toute nouvelle dictature qui chercherait à détourner le mouvement.

Après que le régime de Khomeini a réprimé tous les groupes politiques et procédé à des exécutions massives de dissidents, le MEK a pris d’autres mesures pour s’assurer que les sacrifices du peuple iranien n’étaient pas vains.

Tout d’abord, ils ont formé une alternative démocratique composée de groupes qui rejettent le totalitarisme et adhèrent au principe du rejet de tout type de dictature, avec la devise « Ni Shah ni Mollah », afin de former un front uni pour restaurer la liberté en Iran.

Deuxièmement, ils ont présenté un programme clair et complet pour un gouvernement intérimaire en vue du transfert du pouvoir au peuple.

Enfin, ils ont mobilisé le soutien international en faveur des aspirations démocratiques du peuple iranien.

Avec un tel contexte, qui constitue aujourd’hui le pilier de leur diplomatie, il y a plusieurs raisons de penser que la révolution actuelle du peuple iranien en quête de liberté et de démocratie pourrait ne pas être volée aussi facilement que les précédentes, alors qu’il est difficile de faire des prédictions définitives sur l’issue d’une révolution, car de nombreux facteurs peuvent entrer en ligne de compte.

Comme le régime s’appuie sur la répression et la brutalité et sur ses forces de répression, telles que le CGRI, pour survivre, il est impossible de le renverser sans une résistance organisée sur le terrain.

C’est pourquoi la Résistance iranienne a formé les Unités de Résistance pour organiser et contrer les mesures de répression des pasdarans et des forces paramilitaires du Bassidj d’une part, et organiser le soulèvement dans tout le pays d’autre part.

Il est évident que l’expérience tragique de Khomeini et ses tactiques trompeuses sont gravées dans la mémoire, mais la vigilance et la prise de conscience du peuple et des générations révolutionnaires, ainsi que l’introduction de leur plate-forme globale pour la démocratie, empêchent l’émergence d’un autre leader comme lui, qui s’est appuyé sur un slogan trompeur de « tous ensemble ». Sans plate-forme et programme concrets, et sous l’influence d’un empire médiatique, toute tentative de surfer sur la vague de la révolution populaire et de reproduire les événements du passé sera vouée à l’échec.

Le mouvement en faveur de la démocratie et ses dirigeants comptent sur la participation active de divers segments de la société iranienne, en particulier les femmes et les jeunes. Les unités de résistance s’inspirent désormais de dirigeants qui n’aspirent à rien de personnel et qui ont constamment prouvé leur intégrité au cours des quatre dernières décennies.

Depuis les manifestations du 20 juin 1981 jusqu’aux récents soulèvements de 2017, 2019 et 2022, les soulèvements se sont poursuivis sans interruption et se sont renforcés, ne laissant aucun espace au régime clérical pour tromper le peuple et détourner la voie de la révolution. Ainsi, le peuple iranien s’oppose aux mesures trompeuses du régime en faisant résonner le slogan « Mort au tyran, qu’il s’agisse du Shah ou du Guide suprême ».

Source : INU/ CSDHI 

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