Discours à un rassemblement de l’OMPI pour accueillir Liam Fox et Frantz Joseph Jung, anciens ministres britannique et allemand de la Défense
Très honorable Liam Fox,
Honorable Franz Josef Jung,
Bienvenue à Achraf 3, le foyer de la Résistance iranienne pour la liberté.
La plupart des membres de l’OMPI rassemblés ici aujourd’hui pour vous accueillir luttent depuis plus de 40 ans contre la dictature religieuse en Iran. Ils incarnent les 120 ans de lutte du peuple iranien pour la liberté. Cinquante-sept ans de cette période de souffrances et de sacrifices constituent l’histoire de ce mouvement.
Les combattants de la liberté d’Achraf-3 comptent un millier d’hommes et de femmes qui ont subi des tortures dans les prisons sous la dictature du chah ou le régime clérical. Ils sont animés par leur engagement envers les 86 millions d’Iraniens opprimés qui aspirent à la liberté. Leur objectif est donc d’établir une république démocratique, fondée sur la séparation de la religion et de l’État.
Une future république démocratique
Ils veulent une république où les citoyens pourront choisir leurs représentants dans des élections libres et où personne ne bénéficiera d’un quelconque privilège sous quelque prétexte que ce soit. La peine de mort sera abolie et les lois de la charia des mollahs n’y auront pas de place.
Toutes les minorités ethniques iraniennes ont subi 100 années de discrimination et de répression sous la dictature du chah et la tyrannie religieuse. Elles bénéficieront de droits égaux. Nous insistons sur l’autonomie des minorités ethniques iraniennes et l’élimination de la double oppression sur la base du plan du CNRI pour l’autonomie du Kurdistan d’Iran, qui a été adopté il y a près de quarante ans.
La future république démocratique éliminera également toutes les formes de discrimination envers les femmes et prônera l’égalité des sexes dans tous les domaines. Les femmes bénéficieront d’une participation active et égale à la direction politique.
Ce que j’ai dit fait partie du programme politique du CNRI pour l’Iran de demain après le renversement des mollahs.
La liberté, la démocratie, l’égalité des droits pour les femmes et les minorités ethniques ne sont pas des mots vides de sens ou de la propagande pour notre mouvement, mais ce pour quoi nous avons consenti de grands sacrifices.
En 1988, le régime a massacré 30 000 prisonniers politiques sur ordre de Khomeiny. 90 % d’entre eux étaient des membres ou des sympathisants de l’OMPI. Ils ont été tués simplement parce qu’ils croyaient en l’objectif de l’OMPI de renverser le régime et d’établir la liberté et la démocratie.
Le changement de régime est proche
Aujourd’hui, nous sommes à un moment critique de notre histoire. Nous sommes plus proches que jamais d’un changement de régime. La pauvreté, la pénurie, l’inflation et les prix élevés des produits de première nécessité, ainsi que l’oppression, la torture et les exécutions ont amené toute la population, et en particulier les Iraniennes, à conclure que le seul moyen de libérer l’Iran est de renverser le régime clérical.
Le peuple et la jeunesse sont prêts à payer le prix de la liberté, et le régime est cerné par des citoyens en colère. Cependant, il fait tout ce qu’il peut pour rester au pouvoir. Il recourt à une répression extrême pour étouffer les protestations et terroriser la population.
Il diffuse une propagande mensongère sur les vestiges de la dictature du chah pour faire croire au peuple iranien qu’il n’a pas d’autre option que d’accepter le régime actuel.
En même temps, le régime a intensifié sa campagne de désinformation contre l’alternative démocratique, le CNRI, et la seule force organisée pour le changement en Iran, l’OMPI. Les mollahs veulent faire croire à la communauté internationale qu’il n’y a pas de force de changement ni d’alternative démocratique en Iran, en diabolisant le CNRI et l’OMPI. Elle peut donc poursuivre leur politique malavisée de complaisance.
Mais rien ne pourra changer la réalité : la société iranienne s’est soulevée. La Résistance iranienne a les moyens et la capacité nécessaires pour renverser le régime actuel. D’autant plus qu’elle bénéficie du soutien des forces anti-régime à l’intérieur de l’Iran. Les unités de résistance y participent avec leurs activités contre la répression, en mettant par exemple le feu à des symboles du régime. Malgré l’arrestation récente de nombreux membres des unités de la Résistance, le réseau de la Résistance continue de se développer.
Le régime à son point le plus faible
Il est temps que les pays européens abandonnent leur politique de complaisance et soutiennent le peuple iranien et sa résistance organisée.
Le parlement britannique a été à l’avant-garde d’une politique de fermeté face au régime iranien. A ce propos des débats parlementaires majeurs ont eu lieu pour l’inscription du corps des pasdarans sur la liste des entités terroristes.
Le renversement du régime actuel n’est pas seulement important pour le peuple iranien, mais aussi pour la paix et la sécurité de l’Europe, du Moyen-Orient et du monde.
Le peuple iranien doit avoir le droit de se défendre contre le corps des pasdarans et les autres forces oppressives du régime. Le corps des pasdarans doit être désigné comme un groupe terroriste et il est temps de fermer les ambassades du régime.
Je tiens à ce que les choses soient claires :
Le régime est à son point le plus faible et il n’a pas de solutions pour les crises économiques, sociales et politiques auxquelles il est confronté.
Le réseau organisé de l’OMPI et ses unités de résistance en Iran participent activement aux manifestations dans tout le pays.
Malgré les tentatives du régime de réprimer la résistance, le réseau et les activités de l’OMPI s’étendent et de plus en plus d’Iraniens rejoignent la lutte pour la liberté. Les manifestations qui ont débuté en septembre 2022 ont changé la situation en Iran qui ne reviendra plus jamais à ce qu’elle était avant le début des manifestations.
Le peuple iranien est déterminé à renverser ce régime et rien ne pourra se mettre en travers de son chemin.
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