Serge de Patoul, éminent homme politique belge et ancien membre du Parlement bruxellois, faisait partie d’un groupe d’hommes politiques américains et européens de renom qui ont pris la parole lors d’un grand rassemblement à Bruxelles le 20 mars. Le rassemblement et ses participants ont soutenu le soulèvement national iranien et le mouvement de Résistance organisé par le peuple et ont exhorté l’Union européenne à inscrire les Gardiens de la révolution du régime (pasdaran) sur la liste noire.
Vous trouverez ci-dessous le texte traduit du discours de M. Patoul, édité pour plus de clarté :
Chers amis, je veux apporter ici toute la solidarité et le soutien de mon parti ici à Bruxelles aux demandes [du peuple iranien] qui sont, en fait, fondamentales. Je me contenterai d’en souligner trois, mais elles sont triviales. La première concerne les Gardiens de la révolution. Les Gardiens de la révolution sont une organisation terroriste. La communauté internationale doit les reconnaître comme tels et les inscrire sur la liste des organisations terroristes. C’est tout à fait trivial et cela n’a même pas besoin d’être prouvé.
Cela permettrait également à la communauté internationale de sortir d’une certaine hypocrisie par son silence sur ce qui se passe aujourd’hui en Iran. Le deuxième élément est celui que cet élan a voulu mettre en évidence. C’est notre soutien et notre admiration pour toutes ces femmes combattantes qui, au péril de leur vie, manifestent aujourd’hui en Iran pour revendiquer le simple fait d’avoir la liberté, le simple fait d’être considérées comme des êtres humains en toute liberté.
Ce courage est exemplaire et suscite notre admiration, car nous savons qu’en permanence, lorsqu’elles manifestent, elles risquent leur vie, elles risquent d’être arrêtées. Ils risquent réellement de souffrir et d’être maltraités. C’est donc une admiration que l’on peut avoir pour ce courage incroyable. Mais il faut aussi dire globalement que tous les manifestants iraniens en Iran aujourd’hui sont admirables de courage et de volonté d’aller jusqu’au bout. Depuis six mois, ils nous le démontrent. Nous ne pouvons obtenir qu’ici. En plus de les admirer et de les soutenir, exprimer notre souhait que les autorités internationales contribuent à ce que ce qu’ils demandent devienne une réalité.
Enfin, un troisième élément que je voudrais souligner, c’est qu’il est évident pour nous qu’un État, en particulier en Iran, doit être un État démocratique et introduire la laïcité dans le service public. La neutralité de l’État est nécessaire. L’État et la religion doivent être séparés. Nous avons donc besoin d’États démocratiques et laïques. Et c’est une approche essentiellement politique que de parvenir à ce que l’Iran puisse être demain dans une démocratie laïque, source de paix pour la région de toute cette région du monde.
Pour ces trois raisons, je voudrais vous dire combien mon parti, ici à Bruxelles, soutient résolument vos demandes. Enfin, je vous souhaite une bonne année iranienne. J’espère que votre nouvelle année iranienne sera une année d’ouverture à la liberté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire