Le 18 mai, les groupes « femmes iraniennes » et « droits humains et démocratie en Iran » à la chambre des représentants des Etats Unis, ont organisé une audition. Elle s’est tenue en présence des représentantes Sheila Jackson Lee et Nancy Mace, co-présidentes de l’Iranian Women Congressional Caucus, et des représentants Tom McClintock, co-président du Congressional Iran Human Rights and Democracy Caucus, Steve Cohen, Danny Davis, Lance Gooden, Randy Weber et Ruben Gallego. A travers leurs interventions, les parlementaires américains ont apporté leur soutien au soulèvement en Iran. Maryam Radjavi a participé en ligne à cette audition, en déclarant notamment :
Mesdames et messieurs les représentants,
Permettez-moi d’évoquer brièvement la situation actuelle en Iran. Le soulèvement qui a débuté en septembre de l’année dernière a changé la scène politique iranienne. Ce soulèvement ne s’est pas produit du jour au lendemain. Et le rôle de premier plan joué par les femmes n’est pas le fruit du hasard.
Vague d’exécutions pour contrer le soulèvement
Ce soulèvement est d’une part le fruit de plus de 40 ans de lutte du peuple iranien et de sa Résistance, qui ont payé un lourd tribut, et d’autre part le résultat du rôle des femmes à la direction de la résistance au cours des dernières décennies.
Pour contenir le soulèvement et assurer sa survie, le régime s’appuie sur une répression brutale des manifestations, notamment en multipliant les exécutions et les arrestations à grande échelle. Au moins 94 personnes ont été pendues depuis le début du mois de mai. Ce matin 14 prisonniers ont été pendus. L’objectif est de créer un climat de terreur pour faire face au soulèvement.
Les mollahs ont intensifié la répression, notamment à l’encontre des femmes. Ils ont organisé des attaques chimiques contre les écoles de filles. Ils créent de nombreuses restrictions pour les femmes afin d’imposer le hijab obligatoire. De nombreuses femmes sont arrêtées. Le slogan des Iraniennes est “avec hijab ou sans hijab, en avant vers la révolution”. Et j’ai toujours insisté sur ce point : Non au hijab obligatoire, non à la religion obligatoire et non au gouvernement obligatoire.
La situation ne reviendra pas en arrière
Les mollahs mènent également une campagne de désinformation et de diabolisation pour faire croire qu’il n’y a pas d’alternative au régime en place. Récemment, des documents du ministère des affaires étrangères des mollahs ont été divulgués concernant leur projet pour discréditer la résistance.
Cependant, le soulèvement a montré que la population n’est plus disposée à tolérer les conditions actuelles et la situation ne reviendra pas à celle d’avant septembre. Le peuple iranien souhaite une république démocratique, laïque et non nucléaire.
Aujourd’hui, plus de la moitié des 460 membres de l’alternative démocratique, le Conseil national de la Résistance iranienne, sont des femmes. Au sein de l’OMPI/MEK, les femmes ont joué un rôle de premier plan à tous les niveaux ces 30 dernières années.
Liberté et souveraineté populaire
Nous croyons que le peuple iranien et la résistance sont capables de renverser ce régime. Le principe le plus important auquel nous croyons est la liberté. 120.000 Iraniens ont sacrifié leur vie pour la liberté.
Nous et notre peuple insistons sur la souveraineté populaire et rejetons toute forme de dictature : qu’il s’agisse de dictatures religieuses ou monarchiques. Le slogan commun du peuple iranien lors de ce soulèvement était “non au chah, non à Khamenei”.
Nous aspirons à la liberté et à la démocratie pour notre peuple, quel qu’en soit le prix. Nous appelons tous les gouvernements à reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser ce régime. Nous leur demandons de reconnaitre la légitimité de la jeunesse iranienne de se défendre contre le Corps des pasdarans.
La résolution 100 de la Chambre des représentants, que vous avez initiée, est le meilleur exemple d’une politique correcte à l’égard de l’Iran.
Je vous remercie.
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