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dimanche 16 juillet 2023

Iran : Les patrouilles d’orientation (police morale) font leur retour

 Le porte-parole des forces de sécurité de l’État a annoncé que des patrouilles à pied et des patrouilles mobiles seraient stationnées dans tout l’Iran pour mener à bien des missions et s’occuper des personnes qui insistent pour enfreindre les normes sociales, a rapporté l’agence de presse étatique Mehr le dimanche 16 juillet 2023.

Saeed Montazerol-Mahdi, porte-parole du SSF, a déclaré : Des patrouilles mobiles et pédestres seront stationnées dans tout le pays pour s’occuper de ces groupes de personnes qui insistent pour enfreindre les normes, malheureusement, sans prêter attention aux conséquences du port de robes en dehors de la norme. Ces personnes seront traitées légalement et dénoncées au pouvoir judiciaire dès aujourd’hui si elles ne se conforment pas aux ordres de la police.

Montazerol-Mahdi a déclaré que cette mesure, qui vise à accroître la “sécurité publique” et à renforcer les “fondements de la famille”, sera accompagnée d’avertissements et de menaces préalables.

La répression du régime s’intensifie alors que les femmes iraniennes rejettent le voile

La récente mesure des forces de sécurité de l’État, rétablissant les patrouilles d’orientation, vise à maîtriser les femmes qui osent défier les règles strictes du régime en matière de hijab et de “chasteté”, ainsi que les punitions sévères et dégradantes qui leur sont infligées.

Quarante-quatre ans après que le régime clérical a pris le pouvoir en Iran et imposé le voile obligatoire aux femmes, le régime a perdu le contrôle de la population qui s’est soulevée l’année dernière pour renverser le régime après la mort d’une jeune femme innocente aux mains des patrouilles d’orientation, mieux connues en Occident sous le nom de “police de sécurité morale”.

De plus en plus de femmes défient le seul symbole “islamique” qui reste au régime, à savoir le voile féminin (tchador). Si elles le perdent également, il ne restera plus rien des prétentions du régime à l’islam et de sa raison d’être pour se maintenir au pouvoir sous la domination absolue d’un clergé suprême.

A l’approche de l’anniversaire de l’assassinat de Mahsa Amini, le régime ressent l’urgence de tout contrôler. La répression des manifestants et les exécutions de victimes innocentes n’ont fait qu’attiser la colère de la population, d’autant plus que l’inflation galopante et la faillite de l’économie l’ont appauvrie.

Le peuple iranien n’a rien à perdre et il est plus que jamais uni pour renverser le régime et instaurer la liberté, l’égalité des sexes et la justice pour tous.

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