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mardi 18 juillet 2023

Répression des prisonniers politiques, fabrication de dossiers et nouveau procès

 L’ONU et l’UE invitées à prendre des mesures urgentes pour la liberté des prisonniers politiques et à visiter les prisons en Iran

Le prisonnier politique Ali Mo’ezi, âgé de 70 ans et arrêté le 1er octobre 2022 sans aucune charge précise lors d’une descente à son domicile des services de renseignement, a un besoin urgent de soins médicaux en raison d’un cancer et d’une arthrite sévère, ainsi que des tortures subies ces quatre dernières décennies. Il avait récemment subi une opération chirurgicale avant son arrestation et était en période de convalescence. Il est privé de soins et de traitements médicaux minimaux, et on lui refuse un transfert dans un hôpital.

Ali Mo’ezi a refusé de participer à la procédure judiciaire au début de l’année parce qu’il ne reconnaissait pas la légitimité du tribunal du régime. Cependant, hier (16 juillet), il a été emmené de force au tribunal sous la menace. Selon les informations, il a refusé de répondre aux questions du juge Salavati. Ce dernier a ordonné qu’il reste incarcéré à la prison d’Evine, plus précisément dans le quartier 209. Ali Mo’ezi a déjà été emprisonné à trois reprises dans les années 1980, 2000 et 2010 en raison de son soutien à l’OMPI/MEK, et a passé environ 12 ans en prison.

Par ailleurs, la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared, condamnée à 15 ans de prison, a été transférée de son lieu d’exil intérieur, la prison de Semnan, au tribunal d’Evine le dimanche 1er juillet, après avoir purgé 13 ans et demi sans un seul jour de permission pour un traitement médical. Après avoir été inculpée de cinq nouveaux chefs d’accusation, elle a été renvoyée à la prison de Semnan. L’objectif est d’empêcher sa libération après avoir purgé sa peine. Dans cette nouvelle affaire, Maryam Akbari est accusée de « propagande contre le régime, de conspiration contre la sécurité nationale, de diffusion de mensonges, d’insulte au Guide suprême et d’incitation aux troubles publics ». Son crime, en tant que mère de trois enfants, est de demander justice pour ses frères et sœurs exécutés.

Le mardi 11 juillet, le pouvoir judiciaire à Machhad a condamné l’enseignant Hashem Khastar à deux ans et demi de prison supplémentaires, l’accusant d’avoir envoyé ses mémoires hors de la prison, d’avoir insulté Khamenei et d’avoir fait de la propagande contre le régime. Ce prisonnier politique a été arrêté en août 2019 par le ministère du renseignement à Machhad, et le juge Mansouri l’a condamné à 16 ans de prison, à une interdiction de voyager de trois ans et à trois ans d’exil intérieur à Nikchahr, dans la province de Sistan-Baloutchistan.

Une fois de plus, la Résistance iranienne appelle l’ONU, l’UE et les pays membres à prendre des mesures immédiates et efficaces pour mettre fin à la torture et aux mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques et à garantir leur liberté. La Résistance iranienne demande également la visite de missions d’enquête des Nations Unies dans les prisons et les salles de torture des mollahs, pour y rencontrer les prisonniers politiques accompagnés de représentants de la Résistance iranienne.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 17 juillet 2023

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