Le régime iranien, tout en appliquant une myriade de mesures restrictives à l’égard des femmes iraniennes, semble perdre son emprise sur l’obligation de porter le hijab. Malgré les nouveaux plans, les projets de loi et l’assortiment d’amendes et de punitions, les femmes iraniennes ont fait preuve de résilience et de créativité. Elles ont trouvé des moyens novateurs de mener des mouvements antigouvernementaux et de défier l’appareil répressif du régime et les forces de police.
Le changement au pouvoir dans le système judiciaire iranien
Les médias locaux ont récemment fait état de changements importants au sein de l’appareil judiciaire iranien. Gholamhossein Mohseni Ajei, le chef du pouvoir judiciaire iranien, a nommé Mohammad Jaafar Montazeri, une personnalité soumise à des sanctions américaines et britanniques en raison de violations flagrantes des droits de l’homme, à la tête de la Cour suprême de la République islamique. Montazeri, qui occupait le poste de procureur général du pays jusqu’à sa récente nomination, a une histoire liée au système judiciaire controversé du pays.
En 1980, Montazeri a été nommé assistant au tribunal de la révolution islamique à Téhéran, un poste occupé par Sadegh Khaljhali, un mollah notoire connu sous le nom de « juge de la mort ». Cette période a été marquée par l’emprisonnement, la torture et l’exécution de milliers de personnes sous la surveillance de Mohammadi Gilani. Notoirement, deux des enfants de Gilani ont été condamnés à mort pour avoir rejoint l’organisation populaire Mojahedin Khalq (MEK), et ils ont ensuite été envoyés à l’escadron de la mort.
L’héritage controversé de Montazeri et de Mohadi Azad
La nomination de Montazeri au poste de procureur général du régime iranien en avril 2015, par le chef du pouvoir judiciaire de l’époque, Sadegh Larijani, a marqué un nouveau chapitre dans sa carrière. À la suite de manifestations nationales en Iran, Montazeri a été sanctionné par le gouvernement américain pour « violations des droits de l’homme ». Le gouvernement américain l’a identifié comme une personne ayant « directement supervisé la poursuite des manifestants » lors des manifestations de masse en Iran en 2017.
Simultanément, Mohammad Mohadi Azad, connu pour avoir joué un rôle clé dans la condamnation de manifestants, a été nommé procureur général du pays. Pendant son mandat à la tête de la 54e branche de la Cour d’appel révolutionnaire de Téhéran, Mohadi Azad a approuvé les peines de centaines de prisonniers politiques, y compris ceux impliqués dans les manifestations contre le régime iranien qui ont suivi les élections de 2008 et les membres de la communauté bahaïe.
La lutte du régime contre les crises croissantes du système judiciaire
Le régime de Téhéran est actuellement pris dans un enchevêtrement complexe de problèmes sociaux, économiques, culturels, internes et internationaux. L’incapacité et l’apparente réticence du régime iranien à traiter ces problèmes croissants deviennent de plus en plus évidentes ces jours-ci. Le mécontentement de la population et la multiplication des manifestations sociales et des actes de désobéissance, menés par les jeunes et les femmes d’Iran, laissent entrevoir un régime au bord de l’effondrement.
Le récent pic d’exécutions, la formation de nombreux groupes et comités anti-Hijab, ainsi que l’arrestation et la détention arbitraires de citoyens ordinaires sur la base d’accusations sans fondement, dressent le tableau d’un régime iranien en crise. Le récent remaniement des postes au sein de l’appareil judiciaire semble être une nouvelle tentative désespérée du régime pour garder le contrôle. Pourtant, quels que soient les titres ou les postes occupés, les violations des droits de l’homme commises par ces fonctionnaires entachent leur dossier. Les actions de ces fonctionnaires soulignent la nature brutale de ce que beaucoup considèrent comme le régime le plus inhumain de l’histoire contemporaine.
Source : Iran News Wire/CSDHI
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