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jeudi 21 septembre 2023

Yekta Dodangeh, 14 ans, parmi les centaines de personnes arrêtées lors des manifestations à Téhéran

 Le régime clérical a récemment pris des mesures sévères à l’encontre de la société iranienne afin de réprimer le soulèvement en cours. Les services de sécurité ont arrêté des centaines de personnes, dont Yekta Dodangeh, une jeune fille de 14 ans.

Cependant, le peuple iranien commémore sans relâche l’anniversaire du soulèvement de 2022, qui a débuté le 16 septembre avec la mort tragique de Mahsa Amini.

Des femmes courageuses sont sorties dans les rues de Racht (au nord de l’Iran) et de Machad (au nord-est de l’Iran) et ont scandé des slogans contre le régime en plein jour.

Des jeunes se sont courageusement rassemblés à Lahijan, dans la province de Gilan (nord de l’Iran), le samedi 16 septembre.

Dimanche 17 septembre, dans plusieurs quartiers de Téhéran, Ourmia, Karaj et d’autres villes, des gens ont scandé des slogans anti-régime appelant au renversement du régime “tueur d’enfants” et du “sanguinaire Khamenei” depuis leurs toits.

Les habitants de Téhéran sont descendus dans la rue malgré la répression massive

Depuis le 11 septembre, les forces de sécurité sont en état d’alerte à Téhéran. Le régime a mobilisé environ 23 000 membres du Corps des gardiens de la révolution et des bassidjis et 21 000 membres des forces de sécurité de l’État à Téhéran. Ils ont imposé des restrictions strictes dans de nombreux quartiers de la ville, empêchant plus de trois personnes de se rassembler. Ces actions soulignent la vulnérabilité du régime dans une situation sociale instable.

Le 16 septembre, l’agence de presse officielle IRNA a rapporté que certains contrevenants aux normes, qui avaient masqué leur visage, avaient tenté de provoquer des émeutes dans certains quartiers de Téhéran, des avenues Enghelab à Ferdowsi. Organisés en groupes de trois à sept personnes, ils ont tenté de scander des slogans dans le centre-ville, près de l’université de Téhéran, au carrefour Valiasr et sur la place Enghelab. D’autres groupes ont tenté de se rassembler sur l’avenue Chariati, à Sattarkhan, à Sadeghieh et dans certaines parties de l’est et du nord de Téhéran. Selon l’IRNA, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les foules de manifestants. (IRNA, 16 septembre 2023)

Les photos suivantes montrent la brutalité des forces de sécurité à l’égard de ceux qui osent descendre dans la rue.

Yekta Dodangeh, 14 ans, parmi les centaines de personnes arrêtées lors des manifestations à Téhéran

Yekta Dodangeh, 14 ans, arrêtée à Téhéran

Yekta Dodangeh, 14 ans, figure parmi les personnes arrêtées à Téhéran le 16 septembre 2023. La dernière fois qu’elle a appelé sa famille, elle a déclaré que les forces de sécurité la poursuivaient. Aucune information n’est disponible sur les conditions de vie et le lieu où se trouve Yekta Dodangeh au moment de la publication de cette information.

Entre-temps, le régime a continué à réprimer les activistes civils. Sheida Saberi a été appréhendée le 16 septembre à Yassouj, puis transférée dans le quartier des femmes de la prison locale.

Le même jour, Parisa Mohammadi, une athlète, est tombée entre les mains des forces de sécurité à Kermanchah le samedi soir.

Gelavizh Tahmasbi, militante civil et alpiniste, a été arrêtée par le département des renseignements à Sanandaj.

Les forces de sécurité ont fait preuve de brutalité à l’égard des familles des manifestants détenus qui cherchaient à obtenir des informations sur leurs enfants dans divers centres de détention. 

Yekta Dodangeh, 14 ans, parmi les centaines de personnes arrêtées lors des manifestations à Téhéran
De gauche à droite, Gelavizh Tahmasebi, Sheida Saberi et Parisa Mohammadi.

Rapports officiels sur les arrestations, y compris les réseaux organisés de l’opposition de l’OMPI

Les services des renseignements du CGRI, le ministère des renseignements et les forces de sécurité de l’État ont annoncé l’arrestation de 357 personnes à Téhéran, Karaj, Marvdasht, Boein Zahra, Azerbaïdjan occidental, Kohgiluyeh et Boyer Ahmad, ainsi qu’au Kurdistan, comme l’ont annoncé divers médias le 17 septembre.

Le commandant des SSF de l’Azerbaïdjan occidental a annoncé l’arrestation de 137 personnes. (Tasnim, 17 septembre 2023)

L’agence de presse étatique Mehr a également signalé l’arrestation de neuf chefs de réseau et d’éléments critiques à l’origine des émeutes d’Ispahan. (Mehr, 17 septembre 2023)

Les agences de presse du régime ont rapporté l’arrestation de dizaines de personnes affiliées à l’OMPI.

Le quotidien Mashreq News, soutenu par le CGRI, a rapporté l’arrestation de 160 personnes à Téhéran, de 5 membres de l’OMPI à Goghardacht (Karaj) et de 13 personnes à Marvdacht. (17 septembre 2023)

Deux chefs de réseaux affiliés à l’OMPI ont été arrêtés dans le canton de Quds, à l’extérieur de Téhéran, comme l’a rapporté l’agence de presse gouvernementale Quds le 18 septembre.

L’agence de presse Tasnim a également rapporté l’arrestation d’une personne identifiée comme étant en contact avec l’opposition de l’OMPI le 18 septembre.

Le département des renseignements de Boein Zahra a déclaré avoir arrêté six personnes ayant des liens avec l’OMPI. (Mizan, 18 septembre 2023)

Les services des renseignements du CGRI ont signalé l’arrestation de 15 éléments de réseaux organisés dans les provinces de Kohgiluyeh et de Boyer Ahmad (sud-ouest de l’Iran).

Les unités de résistance de l’OMPI mènent 414 opérations anti-répression dans 40 villes

Les unités de la résistance de l’OMPI ont mené 414 opérations anti-répression à Téhéran et dans 40 autres villes au plus fort de la répression en seulement deux jours.

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