Les services des renseignements du régime clérical sont apparemment impliqués dans la fabrication d’une affaire contre les activistes kurdes Pakhshan Azizi et Varisha Moradi.
Le 9 novembre 2023, le journal d’État ROKNA a annoncé la destruction d’une équipe du “groupe terroriste PEJAK” et l’arrestation de trois de ses principaux membres.
Selon ROKNA, “il y a quelques minutes, des combattants du Corps des gardiens de la révolution (IRGC) ont détruit une équipe du groupe terroriste PEJAK dans la zone frontalière de Baneh, où tous les éléments terroristes ont été tués.
“Après avoir pris des mesures de renseignement, les services des renseignements ont arrêté trois membres importants du groupe terroriste PEJAK, lors d’une opération surprise, et les ont remis aux autorités judiciaires.
“Les identités des éléments arrêtés du groupe terroriste PEJAK sont les suivantes :
“Varisha Moradi, avec le nom de l’organisation, Juana Saneh
“Pakhshan Azizi, sous le nom de Pakhshan Rojelat
“Sirvan Mohammad Rezaii, sous le nom de Nojin Saneh”.
Le texte des médias d’État est publié alors que Varisha Moradi et Pakhshan Azizi sont en prison depuis le 1er et le 4 août, respectivement.
Il semble que les services des renseignements des mollahs aient piégé ces prisonniers politiques qui auraient été torturés pour avouer faussement qu’ils sont membres du PEJAK.
Pakhshan Azizi est journaliste et travailleuse sociale. Cette militante kurde a été arrêtée le 4 août 2023 à Chahrak-e Kharrazi, à Téhéran. Les agents des services des renseignements l’ont immédiatement emmenée dans le quartier 209 du ministère des renseignements de la prison d’Evin.
Pakhshan Azizi, diplômée en travail social de l’université de Téhéran, a été privée de tout contact ou visite avec sa famille et d’accès à une représentation légale.
Pakhshan Azizi a été arrêtée le 16 novembre 2009 lors d’une manifestation d’étudiants kurdes à l’université de Téhéran contre l’exécution de prisonniers politiques au Kurdistan. Elle a été libérée sous caution le 19 mars 2010.
Varisha Moradi, militante des droits des femmes kurdes et membre de la Société des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR), a été enlevée par des agents du ministère des renseignements sur la route de Marivan à Sanandaj, le 1er août 2024. Elle n’a eu aucun contact avec sa famille.
Varisha a été sauvagement torturée dans le centre de détention du département des renseignements de Sanandaj pour qu’elle fasse des aveux contre elle-même. Au moins une fois, elle a vomi du sang et est devenue complètement inconsciente sous la torture.
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